vendredi 31 janvier 2025

Pourquoi Trump nous fait la guerre ?


C'est aujourd'hui le 1er février 2025, premier jour des sanctions de Trump contre le Canada, premier jour de la guerre commerciale qu'il entend livrer non seulement à nous, mais au reste du monde. Soutenu par ses "oligarques de la techno", les géants du numérique et leur pensée expansionniste radicale, il avance ses pions avec la froideur d'un stratège prêt à tout.
Padreso est songeur, plus que jamais. Où Trump entraînera-t-il les Canadiens et le reste du monde dans son plan d’ogre présidentiel ? Une ère d’incertitude s’ouvre, et chaque nation devra choisir : subir, riposter, ou contourner la tempête à venir.

Un cirque à ciel ouvert

Il ferme les yeux. Il l’imagine. Une grande tente rayée rouge et blanc, dressée au centre du monde. Trump, costume brillant, chapeau haut-de-forme. Il hurle. Il gesticule. Il jongle.

« Le Canada nous traite mal ! Ils profitent de nous ! »

Les projecteurs illuminent la scène. 25 % sur l’acier ! 10 % sur autre chose ! Il lance ses chiffres dans l’air comme des balles de jonglage, sous les applaudissements de son public. Pas de logique. Juste du bruit.

Dans les coulisses, les vraies décisions se font. Un conseiller hésite : « Peut-être veut-il renégocier un accord commercial ? »

Un stratège chuchote : « Peut-être veut-il simplement montrer qu’il est fort. »

Padreso soupire. Peu importe. Les dommages sont réels.

La tactique du chaos

Trump ne veut pas juste taxer. Il veut inquiéter. Il laisse planer l’incertitude. Quels produits seront touchés ? Quand ? Combien de temps cela durera-t-il ? Même les Américains qui en subiront les conséquences n’en savent rien. Et c’est exactement le but.

Un Canada qui doute, c’est un Canada qui hésite. Un Canada qui hésite, c’est un partenaire économique affaibli. Alors Trump brandit son marteau tarifaire et tape au hasard, comme un gamin sur une taupe dans une foire. L’acier, l’aluminium, les semi-conducteurs… tout y passe. Pas parce que c’est logique. Mais parce que ça fait du bruit.

Une vendetta personnelle ?

Padreso sourit, amer. Il voit un autre numéro dans ce cirque : la marionnette Trudeau.

Trump ne l’aime pas. Trop progressiste. Trop poli. Trop propre sur lui. L’antithèse de l’homme de Mar-a-Lago.

En 2018, Trudeau avait osé critiquer les tarifs sur l’acier canadien. Trump l’avait traité de « faible et malhonnête ». Aujourd’hui, l’histoire se répète. Même pièce, nouveaux tarifs.

Une vengeance ? Peut-être.

Un jeu dangereux

Le problème avec le cirque Trump, c’est que le feu n’est pas un simple effet pyrotechnique. Ce feu brûle vraiment.

Prenons un exemple.

Le lait canadien. Si Trump impose une taxe de 25 % sur le lait exporté aux États-Unis, deux options s’offrent aux Américains :

-Payer plus cher. Résultat ? Une hausse des prix pour les consommateurs.

-Acheter ailleurs. Résultat ? Le Canada perd son marché, les producteurs doivent écouler leur stock ailleurs, et les agriculteurs souffrent.

Un jeu à somme négative. Personne ne gagne.

Et nous, que fait-on ?

Padreso pose sa main sur son clavier. L’écran reflète son visage. Il faut agir.

Chrystia Freeland a une idée. Publier une liste détaillée des produits américains qui seront visés par des représailles.

Pourquoi cette liste ? Parce qu’elle n’est pas une simple menace, mais un levier de négociation. Elle met une pression directe sur les entreprises américaines, qui, elles, ont du poids politique à Washington.

C’est une goutte d’eau dans l’incendie, mais chaque goutte compte.

On ne peut pas éteindre seul ce brasier, mais on peut éviter de le laisser ravager tout sur son passage.

Le cirque Trump est en marche. Il fera son show. Il fera du bruit. Mais à la fin, quand la fumée retombera, il faudra reconstruire.

D’ici là, chacun doit faire sa part. Acheter local. Soutenir nos industries. Faire savoir à l’Amérique que nous ne sommes pas de simples spectateurs.

Le rideau se lèvera encore et encore, mais le Canada ne sera pas l’acte de disparition de ce spectacle chaotique.

Suivez ¨Trump, l'ogre présidentiel: la saison du chaos." Deuxième saison du blogue de ¨Padreso" en cliquant sur ce lien: https://padreso.blogspot.com/2025/01/pourquoi-trump-nous-fait-la-guerre.html

Comment faire sa part pour répondre aux tarifs douaniers trumpistes ?


 

Un feu ravage la forêt. Les flammes lèchent les arbres, l’air devient irrespirable. Les grands animaux fuient, paniqués, pendant qu’un petit colibri, lui, vole vers le brasier, une goutte d’eau dans son bec.

– Que fais-tu ? lui demande le grand cerf, incrédule.
– Je fais ma part, répond le colibri.

C’est bien beau tout ça, mais moi, qu’est-ce que je peux faire ? Pas pour éteindre un feu de forêt, mais pour ce brasier économique qu’un certain Trump alimente à coups de hausses tarifaires ? Je ne suis pas un grand financier, ni un politicien, encore moins un chef d’entreprise… Mais est-ce que, moi aussi, à mon échelle, je peux faire ma part ?

Oui.

Acheter et consommer local

Chaque dollar que je dépense, je peux décider où il atterrit. Si je le mets dans les poches d’un producteur canadien, il reste ici, tourne dans l’économie, fait vivre des familles. Si je l’envoie chez Walmart, Amazon ou Costco, il traverse la frontière.

Alors, plutôt que du fromage du Wisconsin, je prendrai un cheddar du Québec. Plutôt qu’un t-shirt produit en série par une marque américaine, pourquoi ne pas soutenir un créateur d’ici ? Simons au lieu d’Amazon. Rona au lieu de Home Depot.

Ce ne sont que de petites décisions, mais mises bout à bout, elles font une différence. Parce qu’un Canada qui consomme local est un Canada qui se protège.

Changer ses habitudes de voyage

La Floride, c’est beau. Las Vegas, c’est clinquant. Mais à quoi bon gonfler l’économie américaine avec mon argent quand mon propre pays regorge de merveilles ?

Si je décide d’aller voir les montagnes de Colombie-Britannique, les côtes gaspésiennes ou même les plages du Portugal plutôt que de filer vers Miami, ce sont des millions de dollars qui restent ici ou qui vont à des partenaires économiques plus fiables.

Un petit pas pour moi. Un petit manque à gagner pour les États-Unis. Une goutte d’eau de plus sur leur économie en surchauffe.

Développer l’achat de produits européens et asiatiques

Pourquoi devrais-je acheter une voiture Ford ou Chevrolet alors que Toyota et Volkswagen offrent des alternatives souvent plus durables ? Pourquoi devrais-je me limiter aux téléphones Apple quand Samsung, Sony et d’autres innovent tout autant ?

Le Canada a des accords de libre-échange avec l’Europe et l’Asie. Autant s’en servir. Moins nous sommes dépendants des produits américains, moins Trump a de prise sur notre économie.

C’est du pragmatisme, pas de l’idéologie.

Encourager l’innovation et les entreprises canadiennes

L'avenir se construit avec les idées d’ici. Si je dois acheter en ligne, pourquoi ne pas le faire sur Shopify, une entreprise canadienne, plutôt que sur Amazon ? Pourquoi ne pas utiliser Distributel plutôt qu’un fournisseur internet américain ?

Pourquoi, surtout, ne pas exiger que mon gouvernement mise sur les startups d’ici plutôt que de toujours se tourner vers la Silicon Valley ?

L’autonomie économique passe par l’innovation. Elle passe aussi par mes choix, mes habitudes, mes réflexes.

Les flammes continuent de danser dans la forêt. Je ne suis qu’un colibri, mais je refuse de regarder l’incendie en spectateur.

Je ne pourrai pas l’éteindre seul.

Mais si nous sommes des milliers à agir, chacun avec sa goutte d’eau, alors peut-être, juste peut-être, qu’on arrivera à contenir ce feu.

Et peut-être que Trump comprendra, à son tour, qu’il ne peut pas nous brûler sans se brûler lui-même.

Je fais ma part. Et toi comment feras-tu ta part?


mercredi 29 janvier 2025

Trump, le boyscout contré par le boycott-citoyen


Écoute Donald, il faut qu’on se parle. Parce qu’à force de t’écouter hurler dans ton micro, on commence à se demander : qu’est-ce que tu veux vraiment ? Tu parles de grandeur, de victoire, de « rétablir » un pays que tu considères brisé. Mais regarde autour de toi. Combien de temps penses-tu que les gens vont tolérer ce cirque ? Parce que, soyons honnêtes, personne ne va t’endurer 4 ans comme ça.
Tu brasses tes tarifs douaniers comme si c'était un jeu de Monopoly, sauf qu'ici, ce sont des vraies familles qui trinquent avec l'épicerie qui coûte de plus en plus cher. Augmenter les tarifs de 25 % sans raison valable, c’est plus qu’une erreur, c’est une insulte. Insulte à l’intelligence collective de ceux qui comprennent que ce n’est pas comme ça qu’on gère un pays. Mais toi, tu t’en fiches, tant qu’on parle de toi.
Et tes amis les « GAFA », ils pensent vraiment qu’ils sont à l’abri ? Donald, on commence à trouver que vous vous prenez pour ce que vous n’êtes pas. Vous avez créé des outils puissants, oui, mais n’oubliez jamais que si vous existez, c’est grâce à nous. Et que tout ça peut s’arrêter fret net sec. On pourrait très bien arrêter d’acheter vos produits, de consommer vos services. Après tout, le monde existait avant vous, et il peut très bien continuer sans vous. Alors, un petit rappel : personne n’est irremplaçable.
Tu veux imposer ta volonté par des menaces ? Mais que feras-tu si, en face, on te répond par l’indifférence ? Parce qu’à bien y penser, personne ne peut obliger les citoyens du monde à acheter américain. Les gouvernements peuvent négocier des accords, jouer avec les lois et les taxes, mais ce sont les consommateurs qui décident. Et si demain, par simple choix personnel, par exaspération, par pur ras-le-bol, des millions de personnes cessent d’acheter américain ? Que feras-tu, Donald ? Un décret pour forcer l’achat du Coca-Cola et des iPhones sous peine de sanctions ?
Une vraie guerre commerciale contre les États-Unis, ce n’est pas une hypothèse si farfelue. Imagine une seconde : des nations entrières qui décident de boycotter tout ce qui vient des États-Unis. Pas un embargo officiel, non. Juste une décision collective, discrète, un changement de comportement. Est-ce que tu as seulement envisagé ce que cela signifierait ? Pas juste pour les grandes entreprises, mais pour ton « peuple », celui que tu dis protéger. Parce que ce serait eux, Donald, qui paieraient le prix fort.
Mais au fond, tu ne vois pas plus loin que l’immédiat. Ça crie fort, ça fait du bruit, ça distrait. Mais la distraction ne dure qu’un temps. Et une fois que le rideau tombe, il ne reste plus que le silence, et la réalité. Et cette réalité, Donald, elle est brutale. Quand le monde entier arrêtera d’acheter américain, que feras-tu ? Pousser encore plus fort sur des tarifs qui n’auront plus d’effet, car il n’y aura plus personne pour acheter ?
La folie, Donald, ne tue pas toujours, c’est vrai. Parfois, elle sert juste à révéler l’absurdité d’une situation. Mais attention, parce que même dans l’absurdité, il y a des limites. Et toi, tu es en train de toutes les franchir. Alors, encore une fois : écoute, Donald. Le vrai pouvoir n’est pas dans tes tweets, ni dans tes tarifs, ni dans tes menaces. Il est dans les mains de ceux que tu méprises : les citoyens du monde. Ceux qui peuvent, d’un simple geste, te prouver que toi non plus, tu n’es pas irremplaçable.

vendredi 24 janvier 2025

Quand on joue avec le feu…


Il y a des moments où l’on regarde le monde et l’on se demande : combien de temps cela peut-il durer avant que tout s’effondre ? Trump, c’est un peu ça. Une flamme qui brûle tout sur son passage, une tornade d’insultes, de provocations et de déclarations choquantes qui nous pousse à réagir, à nous indigner, à parler sans cesse de lui. Mais au fond, cette flamme qu’il attise ne pourrait-elle pas finir par le consumer lui-même ?
Prenons l’exemple récent du Forum économique de Davos, où son discours a une fois de plus incarné cette stratégie du chaos. « Venez produire en Amérique ou préparez-vous à payer des droits de douane », a-t-il lancé. Une menace qui a attiré autant d’applaudissements que d’inquiétudes. Ses provocations, comme celles envers le Canada et le Mexique, révèlent une tendance à jouer avec des allumettes au-dessus d’un baril de poudre.
Quand on joue avec le feu, on croit toujours qu’on peut le maîtriser. Trump semble croire qu’il est intouchable, qu’il peut manipuler ses partisans, défier ses adversaires et marcher sur les principes sans jamais en payer le prix. Mais une question se pose : si nous répondons à tout, nous alimentons son feu. Si nous restons silencieux, nous risquons de laisser ses flammes s’étendre. Alors, que faire quand la flamme brûlera quoi qu’il arrive ?
La réponse réside dans notre capacité à choisir nos batailles et à agir stratégiquement. Ursula von der Leyen, lors de son discours à Davos, a montré une voie possible : défendre des principes sans renoncer au pragmatisme, chercher de nouveaux alliés et tenir tête sans entrer dans une escalade stérile. À l’image de sa main tendue à la Chine et de son appel à renforcer le multilatéralisme, il est possible de répondre de manière ciblée, en canalisant les énergies vers des alternatives constructives.
Mais l’histoire nous enseigne une chose : les figures polarisantes, celles qui tirent leur pouvoir du chaos, finissent souvent par tomber dans le piège qu’elles ont elles-mêmes tendu. Les surtaxes qu’il brandit comme une arme ultime, la guerre commerciale qu’il alimente, ne font que saper les fondements mêmes du libre-échange et isoler les États-Unis sur la scène mondiale. Toute flamme finit par s’essouffler si elle manque de combustible, et Trump risque de s’étouffer dans ses propres excès.
Alors, que faire face à ce genre de personnage ? Peut-être que la meilleure réponse est de simplement observer. Regarder Trump continuer à jouer avec le feu, jusqu’à ce qu’il en perde le contrôle. Car, tôt ou tard, ceux qui construisent leur pouvoir sur le chaos finissent par en devenir prisonniers. Ce n’est pas une question de si, mais de quand.
Et en attendant, à nous de garder la tête froide. Ne pas tomber dans son jeu, ne pas nous perdre dans l’émotion qu’il cherche à déclencher. Observer, analyser et agir quand cela compte vraiment. Parce qu’à force de jouer avec le feu, il y a une certitude : on finit toujours par se brûler.

mercredi 22 janvier 2025

Forrest Trump


¨Forrest Trump"
Je ne suis pas un homme compliqué, vous savez. Les gens disent beaucoup de choses sur moi. Certains disent que je suis un génie, d'autres un fou. Moi, je dis que je suis simplement un gars qui a compris le monde mieux que les autres. Enfin, le vrai monde. Pas celui des élites ou des intellos qui passent leur temps à vous expliquer pourquoi votre vie va mal, tout en sirotant un espresso hors de prix dans un café de Manhattan. Non, moi, j'ai regardé autour de moi, et j'ai vu des gens énervés. En colère. Des gens comme vous et moi. Enfin, surtout comme moi.
Tout a commencé quand j'ai compris un truc — un truc simple, mais puissant. Les gens veulent des coupables. Pas des solutions compliquées, non. Juste des coupables. Et si vous leur en donnez un, ils vous suivront jusqu'au bout du monde. Moi, j'ai choisi Soros. Pourquoi Soros ? Parce que son nom sonne bizarre et qu'il finance des trucs que personne n'aime comprendre. Les réfugiés, les droits de je ne sais quoi, les causes progressistes… tout ce que les gens détestent parce que ça leur rappelle qu'ils doivent se sentir coupables. Alors j'ai dit : « C'est sa faute ! » Et tout le monde a dit : « Oui, c'est ça ! »
Vous voyez, c'est simple. La peur et la colère sont les deux émotions les plus puissantes. Les élites essaient de vous convaincre avec des faits et des chiffres. Moi, je vous regarde droit dans les yeux et je vous dis ce que vous ressentez déjà. Vous avez peur que le monde change trop vite ? Moi aussi. Vous en avez marre des experts qui disent quoi penser ? Moi aussi. Vous pensez que les médias vous mentent ? Vous avez raison ! Et voilà, on est amis.
Je me souviens du jour où j'ai eu mon moment de génie. J'étais devant un de mes rallyes, ces grands shows où tout le monde crie mon nom. J'ai dit : « Les médias sont des fake news ! » Et boum ! C'était comme si j'avais jeté une allumette dans un baril de poudre. Les gens adoraient ça. Parce que, soyons honnêtes, personne n'aime les médias. Trop prétentieux, trop critiques, jamais contents. Alors j'ai dit ce que tout le monde pensait en silence. Et voilà, j'étais le héros.
Mais ce n'était pas suffisant. Il fallait aller plus loin. Alors j'ai commencé à leur donner des ennemis à haïr. Pas seulement Soros. Les médias, les élites, les immigrants, les antifas, les régulateurs, même les scientifiques. Parce que, vous savez, les gens n'ont pas le temps d'écouter des discours compliqués. Ils veulent des réponses simples. Et moi, je leur ai donné ça : « Vous êtes malheureux à cause d'eux. Mais moi, je suis de votre côté. » Et ça marche. Toujours.
Un jour, on m’a demandé : « Pourquoi tu mens autant ? » J’ai répondu simplement : « Parce que ça fonctionne. » Ce n’est pas que je mente pour le plaisir, mais parce que la vérité n’intéresse pas vraiment. Les gens préfèrent des histoires avec des héros, des méchants, des combats. Alors, je me suis fait héros et j’ai désigné les autres comme les méchants. Et franchement, c’est bien plus efficace qu’un exposé ennuyeux sur la politique étrangère.

Alors voilà où on en est. Moi, un gars simple, qui a compris un truc que personne d'autre n'a vu. Vous pouvez me critiquer autant que vous voulez, me traiter de populiste, d'autocrate, de menteur. Moi, je dis simplement que j'ai compris les règles du jeu. Et tant que les gens auront peur, tant qu'ils seront en colère, ils auront besoin d'un homme comme moi. Parce que je leur donne ce qu'ils veulent : quelqu'un à blâmer, une raison d'espérer, et une histoire à raconter.
Et ça, mes amis, c'est tout ce qui compte.

 

mardi 14 janvier 2025

« Sous l’emprise des seigneurs de la techno »

 


Alors c’est ça, le monde dans lequel on vit désormais… Une poignée d’hommes aux ambitions technologiques démesurées qui, du jour au lendemain, peuvent influer sur le cours des élections. Je me demande... Est-ce qu’on a vraiment encore le contrôle ? Non. Non, je ne pense pas. La vraie question, c’est plutôt : l’a-t-on jamais eu ? Peut-être qu’on croyait simplement maîtriser notre destin collectif, alors qu’en réalité, tout ça n’était qu’une illusion soigneusement entretenue.

Musk… Elon Musk. Un génie, un visionnaire, ou un manipulateur ? Peut-être tout à la fois. Tesla, SpaceX… et maintenant, X. Il n’a plus seulement les pieds sur Terre, il a les yeux tournés vers les étoiles et les mains sur la politique. C’est fascinant, non ? Effrayant, surtout. En quelques années, il est passé du statut de chef d’entreprise à celui de roi des algorithmes, celui qui décide de ce que des millions de personnes verront, penseront, croiront.

Je revois ces chiffres : 3 000 tweets en un mois, 100 par jour, et cette avalanche de messages pro-Trump. Un milliard de vues cumulées. Ce n’est pas rien, ça. Quand on pense à l’impact qu’une simple phrase peut avoir sur une poignée de personnes, alors imagine une tempête de messages amplifiée par des algorithmes conçus pour maximiser l’engagement...

Et les démocrates, eux ? Dépassés, impuissants. Ils auraient dû le voir venir, non ? Mais peut-on vraiment lutter contre une machine qui modifie les règles à sa guise ? Musk a non seulement changé les règles de modération, il a aussi restreint l’accès aux données pour les chercheurs. On ne peut même plus comprendre ce qui se passe, on ne fait que subir.

Il y a un terme qui me revient en tête : « bulle informationnelle ». Oui, c’est ça. Une bulle qui grandit, qui déforme la réalité et qui polarise les opinions. La polarisation... Ce mot devient tellement banal qu’on en oublie à quel point il peut fracturer une société. Et tout ça, pour quoi ? Des clics, des réactions, de l’engagement. Comme si l’avenir de nos démocraties n’était plus qu’une course au meilleur taux d’engagement.

Je repense à cette idée de réguler les plateformes. Mais réguler comment ? Par qui ? Le problème, c’est qu’on est face à des géants, des entités transnationales plus puissantes que certains États. Ils ne se plieront pas à la volonté de quelques régulateurs. Et même si on parvenait à imposer des règles, est-ce qu’il ne serait pas déjà trop tard ?

Je soupire. Ce que je ressens, là, c’est un mélange étrange de frustration et d’impuissance. Comme si une partie de moi refusait d’admettre que la démocratie, telle qu’on la connaît, pourrait être en train de se transformer en un jeu de pouvoir numérique. On a démocratisé l’information, et voilà que cette même information devient une arme entre les mains de quelques-uns.

Alors, quoi ? On continue comme ça, les bras croisés, à regarder les seigneurs de la techno remodeler notre monde selon leurs intérêts ? Peut-être qu’un jour, quelqu’un trouvera le courage d’affronter cette nouvelle réalité, de poser les bonnes questions, de bâtir de nouveaux garde-fous. Mais pour l’instant, il ne reste qu’un sentiment d’urgence. Urgence de comprendre, de réfléchir, d’agir. Avant qu’il ne soit définitivement trop tard.

vendredi 10 janvier 2025

Un criminel président, vraiment?




C’est maintenant officiel : un criminel condamné va siéger à la Maison-Blanche. Oui, vous avez bien lu. Ce scénario qui aurait semblé improbable, voire absurde, il y a encore quelques années est aujourd’hui réalité. Et pourtant, au milieu de ce chaos, un élément inattendu s’impose, porteur d’une lueur d’espoir : la décision de la Cour suprême.
La Cour suprême a refusé de reporter l’application du verdict après la fin du second mandat de Donald Trump. Une décision qui pourrait paraître anodine, technique, mais qui, pour ceux d’entre nous qui craignent l’effondrement de l’État de droit aux États-Unis, résonne comme une bouffée d’air frais. Elle nous rappelle que, malgré les pressions, les institutions tiennent encore debout.
Je m’étais pourtant fait à l’idée que le pire pourrait arriver, que la vérité n’avait plus sa place dans le débat public. Lorsque la moitié d’un peuple vote pour un homme reconnu coupable de falsification de documents, un homme qui manipule l’opinion publique à coups de mensonges répétés, que reste-t-il de l’espoir? Que reste-t-il de la justice quand le système semble si près de plier sous le poids des ambitions personnelles d’un seul homme?
Mais voilà que la Cour suprême, cette institution que certains voyaient déjà comme acquise à la cause trumpiste, prend une décision courageuse. En refusant de repousser la sanction, elle envoie un message clair : nul n’est au-dessus des lois, pas même un président.
Imaginez ce qu’aurait signifié un report de quatre ans. Quatre années de pouvoir absolu, sans le moindre compte à rendre, avec l’immunité que confère la fonction présidentielle. Le temps pour Trump de détruire davantage les fondations déjà fragilisées de la démocratie américaine, de renforcer sa mainmise sur les institutions et de continuer à marteler ses récits fallacieux.
Et pourtant, cette décision de la Cour suprême prouve que le temps n’est pas entièrement du côté de Trump. Oui, il a été élu. Oui, il prêtera serment avec une main sur la Bible, comme s’il incarnait la pureté morale d’une nation. Mais son passé criminel le rattrapera. L’État de droit, bien que malmené, ne s’est pas encore effondré. La lutte continue.
Alors, je me prends à espérer. Peut-être que ce cauchemar politique accouchera finalement d’une Amérique plus forte. Peut-être que, sous le poids des mensonges et des condamnations, une partie de ses partisans finira par ouvrir les yeux. Ce n’est pas qu’une question de politique. C’est une question de vérité, de justice, de survie d’un système qui se doit d’être plus grand que ceux qui cherchent à le détruire.
Trump jurera de défendre la Constitution. Ironique, n’est-ce pas? Lui qui l’a si souvent contournée. Mais au-delà des symboles, il y a une réalité plus forte : les lois persistent, les institutions résistent. Et tant que ces piliers tiendront, il y aura de l’espoir.

  Se déconnecter de la techno pour se reconnecter à l’humain Dans un monde où les algorithmes dirigent nos pensées, où la technologie faço...