vendredi 31 janvier 2025

Comment faire sa part pour répondre aux tarifs douaniers trumpistes ?


 

Un feu ravage la forêt. Les flammes lèchent les arbres, l’air devient irrespirable. Les grands animaux fuient, paniqués, pendant qu’un petit colibri, lui, vole vers le brasier, une goutte d’eau dans son bec.

– Que fais-tu ? lui demande le grand cerf, incrédule.
– Je fais ma part, répond le colibri.

C’est bien beau tout ça, mais moi, qu’est-ce que je peux faire ? Pas pour éteindre un feu de forêt, mais pour ce brasier économique qu’un certain Trump alimente à coups de hausses tarifaires ? Je ne suis pas un grand financier, ni un politicien, encore moins un chef d’entreprise… Mais est-ce que, moi aussi, à mon échelle, je peux faire ma part ?

Oui.

Acheter et consommer local

Chaque dollar que je dépense, je peux décider où il atterrit. Si je le mets dans les poches d’un producteur canadien, il reste ici, tourne dans l’économie, fait vivre des familles. Si je l’envoie chez Walmart, Amazon ou Costco, il traverse la frontière.

Alors, plutôt que du fromage du Wisconsin, je prendrai un cheddar du Québec. Plutôt qu’un t-shirt produit en série par une marque américaine, pourquoi ne pas soutenir un créateur d’ici ? Simons au lieu d’Amazon. Rona au lieu de Home Depot.

Ce ne sont que de petites décisions, mais mises bout à bout, elles font une différence. Parce qu’un Canada qui consomme local est un Canada qui se protège.

Changer ses habitudes de voyage

La Floride, c’est beau. Las Vegas, c’est clinquant. Mais à quoi bon gonfler l’économie américaine avec mon argent quand mon propre pays regorge de merveilles ?

Si je décide d’aller voir les montagnes de Colombie-Britannique, les côtes gaspésiennes ou même les plages du Portugal plutôt que de filer vers Miami, ce sont des millions de dollars qui restent ici ou qui vont à des partenaires économiques plus fiables.

Un petit pas pour moi. Un petit manque à gagner pour les États-Unis. Une goutte d’eau de plus sur leur économie en surchauffe.

Développer l’achat de produits européens et asiatiques

Pourquoi devrais-je acheter une voiture Ford ou Chevrolet alors que Toyota et Volkswagen offrent des alternatives souvent plus durables ? Pourquoi devrais-je me limiter aux téléphones Apple quand Samsung, Sony et d’autres innovent tout autant ?

Le Canada a des accords de libre-échange avec l’Europe et l’Asie. Autant s’en servir. Moins nous sommes dépendants des produits américains, moins Trump a de prise sur notre économie.

C’est du pragmatisme, pas de l’idéologie.

Encourager l’innovation et les entreprises canadiennes

L'avenir se construit avec les idées d’ici. Si je dois acheter en ligne, pourquoi ne pas le faire sur Shopify, une entreprise canadienne, plutôt que sur Amazon ? Pourquoi ne pas utiliser Distributel plutôt qu’un fournisseur internet américain ?

Pourquoi, surtout, ne pas exiger que mon gouvernement mise sur les startups d’ici plutôt que de toujours se tourner vers la Silicon Valley ?

L’autonomie économique passe par l’innovation. Elle passe aussi par mes choix, mes habitudes, mes réflexes.

Les flammes continuent de danser dans la forêt. Je ne suis qu’un colibri, mais je refuse de regarder l’incendie en spectateur.

Je ne pourrai pas l’éteindre seul.

Mais si nous sommes des milliers à agir, chacun avec sa goutte d’eau, alors peut-être, juste peut-être, qu’on arrivera à contenir ce feu.

Et peut-être que Trump comprendra, à son tour, qu’il ne peut pas nous brûler sans se brûler lui-même.

Je fais ma part. Et toi comment feras-tu ta part?


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