mardi 14 janvier 2025

« Sous l’emprise des seigneurs de la techno »

 


Alors c’est ça, le monde dans lequel on vit désormais… Une poignée d’hommes aux ambitions technologiques démesurées qui, du jour au lendemain, peuvent influer sur le cours des élections. Je me demande... Est-ce qu’on a vraiment encore le contrôle ? Non. Non, je ne pense pas. La vraie question, c’est plutôt : l’a-t-on jamais eu ? Peut-être qu’on croyait simplement maîtriser notre destin collectif, alors qu’en réalité, tout ça n’était qu’une illusion soigneusement entretenue.

Musk… Elon Musk. Un génie, un visionnaire, ou un manipulateur ? Peut-être tout à la fois. Tesla, SpaceX… et maintenant, X. Il n’a plus seulement les pieds sur Terre, il a les yeux tournés vers les étoiles et les mains sur la politique. C’est fascinant, non ? Effrayant, surtout. En quelques années, il est passé du statut de chef d’entreprise à celui de roi des algorithmes, celui qui décide de ce que des millions de personnes verront, penseront, croiront.

Je revois ces chiffres : 3 000 tweets en un mois, 100 par jour, et cette avalanche de messages pro-Trump. Un milliard de vues cumulées. Ce n’est pas rien, ça. Quand on pense à l’impact qu’une simple phrase peut avoir sur une poignée de personnes, alors imagine une tempête de messages amplifiée par des algorithmes conçus pour maximiser l’engagement...

Et les démocrates, eux ? Dépassés, impuissants. Ils auraient dû le voir venir, non ? Mais peut-on vraiment lutter contre une machine qui modifie les règles à sa guise ? Musk a non seulement changé les règles de modération, il a aussi restreint l’accès aux données pour les chercheurs. On ne peut même plus comprendre ce qui se passe, on ne fait que subir.

Il y a un terme qui me revient en tête : « bulle informationnelle ». Oui, c’est ça. Une bulle qui grandit, qui déforme la réalité et qui polarise les opinions. La polarisation... Ce mot devient tellement banal qu’on en oublie à quel point il peut fracturer une société. Et tout ça, pour quoi ? Des clics, des réactions, de l’engagement. Comme si l’avenir de nos démocraties n’était plus qu’une course au meilleur taux d’engagement.

Je repense à cette idée de réguler les plateformes. Mais réguler comment ? Par qui ? Le problème, c’est qu’on est face à des géants, des entités transnationales plus puissantes que certains États. Ils ne se plieront pas à la volonté de quelques régulateurs. Et même si on parvenait à imposer des règles, est-ce qu’il ne serait pas déjà trop tard ?

Je soupire. Ce que je ressens, là, c’est un mélange étrange de frustration et d’impuissance. Comme si une partie de moi refusait d’admettre que la démocratie, telle qu’on la connaît, pourrait être en train de se transformer en un jeu de pouvoir numérique. On a démocratisé l’information, et voilà que cette même information devient une arme entre les mains de quelques-uns.

Alors, quoi ? On continue comme ça, les bras croisés, à regarder les seigneurs de la techno remodeler notre monde selon leurs intérêts ? Peut-être qu’un jour, quelqu’un trouvera le courage d’affronter cette nouvelle réalité, de poser les bonnes questions, de bâtir de nouveaux garde-fous. Mais pour l’instant, il ne reste qu’un sentiment d’urgence. Urgence de comprendre, de réfléchir, d’agir. Avant qu’il ne soit définitivement trop tard.

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