vendredi 25 octobre 2024

Le crime " d'Ovide Trump" .






Malgré le discours omniprésent de crise, de déclin, et de malaise généralisé, les faits montrent que les États-Unis vont plutôt bien. L'économie, bien qu'ayant subi des secousses durant la pandémie, s'est redressée avec des indicateurs positifs. Le marché de l'emploi est solide, les salaires ont augmenté, et les entreprises continuent d'investir. Alors, pourquoi certains Américains sont-ils convaincus que leur pays est au bord du gouffre? Qui leur a fait croire que tout va mal?

Le phénomène est en grande partie alimenté par un discours politique fondé sur la peur et l'amplification des problèmes, souvent par des leaders populistes qui ont tout à gagner en déstabilisant la confiance dans les institutions. Donald Trump et ses alliés ont longtemps martelé que les États-Unis sont en crise : une crise économique, une crise migratoire, une crise de confiance dans l’État de droit. Mais ces crises, pour la plupart, sont exagérées ou déconnectées de la réalité. Le pays n'est pas au bord de l'effondrement. En fait, l'économie se porte bien, et les institutions résistent aux assauts politiques.

L’économie américaine en bonne santé

Contrairement à ce que l’on pourrait croire en écoutant certains discours alarmistes, l’économie américaine n’est pas en déclin. Elle affiche même des signes de résilience remarquable. Certes, des secteurs ont été fragilisés par la pandémie, mais les États-Unis ont retrouvé une croissance stable, et le taux de chômage est à un niveau historiquement bas. Les emplois sont nombreux et diversifiés, et même les salaires connaissent une hausse qui compense partiellement les effets de l’inflation.

La réalité économique ne correspond donc pas à l’image apocalyptique que certains essaient de peindre. Pourquoi, alors, tant d’Américains ont-ils l’impression que tout va mal? Une partie de cette perception est le fruit d’un martèlement constant de la part de politiciens populistes, pour qui la peur est une arme puissante pour mobiliser leur base.

L’immigration : un phénomène mondial, pas seulement américain

Il est vrai que l’immigration a augmenté ces dernières années, mais ce n'est pas uniquement un problème américain. Partout dans le monde, les mouvements migratoires sont en hausse, souvent en raison de conflits, de changements climatiques, et surtout de la montée des régimes autocratiques. La pression mondiale exercée par des gouvernements autoritaires force des millions de personnes à fuir l'oppression. Les États-Unis, en tant que pays refuge, attirent ces populations en quête de sécurité et de nouvelles opportunités.

Ce phénomène n’est pas une crise créée par une mauvaise gouvernance, mais plutôt le signe que le monde traverse une période d’instabilité géopolitique. Les États-Unis, comme tant d’autres nations, doivent adapter leurs politiques d’immigration pour répondre à cette réalité mondiale. Le problème n’est pas spécifique à ce pays et n’est certainement pas le signe d’une dégradation de l’état de la nation.

L’État de droit : une démocratie qui tient bon

L'idée que l'État de droit serait en ruines parce que Donald Trump a été poursuivi est un autre mythe alimenté par ses partisans. En réalité, le fait que Trump ait été tenu responsable de ses actions prouve que les institutions américaines fonctionnent. Le système judiciaire a montré qu'il pouvait résister à l'ingérence politique, même face à un ancien président charismatique et controversé. L'État de droit est non seulement intact, mais renforcé par ces actions, illustrant que personne n'est au-dessus des lois.

Trump et d'autres leaders populistes ont déployé des efforts considérables pour discréditer ces institutions, encourageant un sentiment de victimisation et d'injustice. Cependant, la majorité des Américains comprennent que ces actions sont le résultat d’un processus légal et non d’une attaque contre une personne ou une idéologie.

La perception d’un pays en déclin : une illusion savamment orchestrée

Alors, qui a fait croire aux Américains que leur pays va mal? Les réponses se trouvent dans la rhétorique populiste, amplifiée par les médias et les réseaux sociaux, qui exacerbe les divisions et les peurs. Ce récit d'une Amérique en crise permet à des figures comme Trump de proposer des solutions simplistes et autoritaires à des problèmes complexes. Ils exploitent les doutes et les insécurités des citoyens pour promouvoir un agenda qui, en réalité, pourrait bien saper la démocratie qu'ils prétendent vouloir sauver.

La vérité, c'est que les États-Unis sont toujours debout. Leurs institutions, bien que mises à l'épreuve, tiennent bon. Leur économie, loin d'être en déclin, se redresse. Et l'immigration, bien que complexe, est un défi mondial et non une catastrophe nationale.

Conclusion : Un vote de confiance dans la démocratie américaine

La démocratie américaine est sous pression, mais elle n'est pas en déclin. Ce qui l'affaiblit, ce sont les discours trompeurs qui la décrivent comme moribonde. Le 5 novembre, les Américains seront appelés à se prononcer, non seulement sur un président, mais sur la démocratie elle-même. Ce vote sera un véritable vote de confiance dans les institutions qui ont fait la force de leur nation.

Le choix à venir n’est pas simplement politique, il est existentiel. Les citoyens décideront s'ils veulent continuer à croire dans la résilience de leur pays, dans la justice, et dans l'État de droit, ou s'ils succomberont à la peur et à la désinformation qui cherchent à miner ces fondements. Le 5 novembre sera un moment crucial, où chaque vote contribuera à déterminer si l'Amérique choisit de faire confiance à sa démocratie, ou si elle permet à la division et à la défiance de la saper de l'intérieur.


mercredi 23 octobre 2024

Trump décrit comme un dictateur par l'ancien secrétaire à la sécuritaire de la Maison Blanche, John Kelly

 


Source: Je me permets de reproduire ce matin l'intégralité du blogue de Richard Hétu, journaliste correspondant de La Presse à New York depuis 1994, couvrant la présidentielle américaine par son blogue quotidien auquel vous pouvez accéder en cliquant sur ce lien : 

https://mail.google.com/mail/u/0/?tab=rm&ogbl#inbox/FMfcgzQXJkbBsdjlxTGLvpqnDCtkffDt

Vous constaterez à la lecture de ce blogue que les partisans de Trump sauront déformer les paroles de l'ancien secrétaire à la sécurité intérieure et chef de cabinet de la Maison-Blanche, car il fait maintenant partie de l'élite corrompue que combat leur ¨ Chef ¨. 

En quittant Washington en 2019, après avoir servi Donald Trump comme secrétaire à la Sécurité intérieure et chef de cabinet de la Maison-Blanche, le général à la retraite John Kelly s’était promis de n’accorder d’interviews on the record que si l’ancien président disait quelque chose de profondément troublant. Ce jour est arrivé quand Trump a évoqué son intention d’utiliser l’armée de son pays contre ce qu’il a appelé « l’ennemi intérieur ».

Kelly, qui a la réputation d’être un conservateur pur et dur, a ainsi confirmé au rédacteur en chef du magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg, que Trump avait exprimé en sa présence son désir d’avoir « des généraux comme Hitler en avait ». Il a aussi accepté d’accorder une interview enregistrée au journaliste du New York Times Michael Schmidt au cours de laquelle il a affirmé que Trump répond à la définition d’un fasciste, gouvernerait comme un dictateur si on le lui permettait, et n’a aucune compréhension de la Constitution ou du concept d’État de droit (lien gratuit).

« Eh bien, si l’on regarde la définition du fascisme : Il s’agit d’une idéologie et d’un mouvement politique d’extrême droite, autoritaire et ultranationaliste, caractérisé par un chef dictatorial, une autocratie centralisée, le militarisme, la suppression forcée de l’opposition et la croyance en une hiérarchie sociale naturelle. D’après mon expérience, c’est certainement le genre de choses qu’il pense être le plus efficace pour diriger l’Amérique. Il est certain que l’ancien président se situe dans la zone d’extrême droite, qu’il est autoritaire, qu’il admire les dictateurs – il l’a dit. Il répond donc à la définition générale du fascisme, c’est certain », a-t-il dit.

« Il préfère certainement l’approche dictatoriale du gouvernement », a-t-il ajouté.

Kelly est le deuxième général quatre étoiles à avoir servi dans l’administration Trump à qualifier l’ex-président de « fasciste ». L’autre est Mark Milley, ex-chef d’état-major des forces armées américaines. Kelly a également confirmé que Trump avait à plusieurs reprises exprimé devant lui de l’admiration pour Hitler en disant qu’il avait fait de « bonnes choses aussi ». Pour lui, ces commentaires illustraient le fait que Trump a une connaissance limitée de l’histoire.

« Tout d’abord, vous ne devriez jamais dire cela », s’est souvenu Kelly d’avoir répété à Trump. « Mais si vous saviez ce qu’était Hitler du début à la fin, tout ce qu’il a fait était en faveur de son projet raciste, fasciste, […] de sorte que rien de ce qu’il a fait était bon – rien n’a certainement été fait pour la bonne raison. »

Kelly a également confirmé que Trump ne comprenait pas pourquoi « ses » généraux ne vouaient pas à sa personne une plus grande loyauté qu’à la Constitution. Selon lui, les électeurs américains devraient prendre en compte l’aptitude et le caractère des candidats avant de voter, plus encore que leurs positions sur les thèmes majeurs. Reste à voir si son cri d’alarme sera entendu.

En attendant, Steven Cheung, porte-parole de l’équipe de campagne de Trump, a dénoncé les « histoires démenties » de Kelly et ajouté que ce dernier s’était « couvert de ridicule ». Un autre porte-parole de Trump a également démenti cette anecdote racontée dans le magazine The Atlantic :

P.S. : Nous voici rendus à mi-chemin de la troisième et dernière campagne de financement de ce blogue en 2024. Je ressortirai sous peu mon thermomètre pour illustrer où nous en sommes par rapport à l’objectif fixé. D’ici là, un très grand merci à tous ceux et celles qui ont déjà contribué, ainsi qu’aux autres qui le feront incessamment.

Le blogue de Richard Hétu

mardi 22 octobre 2024

Un pays divisé et des risques de violence élevés que Trump gagne ou perde!

 


Les États-Unis de 2024 sont un pays profondément divisé, où chaque sujet semble exacerber la polarisation entre deux camps retranchés dans des réalités parallèles. Qu’il s’agisse de l’économie, des droits civiques, de la gestion de la pandémie ou des questions identitaires, les Américains se regardent de plus en plus comme des adversaires, et non comme des compatriotes. Au cœur de ce fossé, Donald Trump, figure polarisante par excellence, continue de jouer un rôle majeur, érigé en symbole d’un courant populiste qui ne cesse d’alimenter les tensions.

Cette division, qui ne cesse de croître depuis son arrivée en politique, est maintenant à un point critique. Le 5 novembre 2024, l'élection présidentielle, que Trump gagne ou perde, menace de faire basculer le pays dans une spirale de violence. La raison en est simple : peu importe le résultat, une part importante des Américains se sentira trahie, en danger, et prête à se mobiliser contre ce qu'ils considèrent comme une injustice insupportable.

Les racines de la division

En 2024, les divisions qui fracturent les États-Unis sont multiples et profondes. D'abord, la polarisation politique s'est accrue au point où les Démocrates et les Républicains ne partagent plus une vision commune du pays. Les médias partisans, les réseaux sociaux et les théories du complot ont amplifié cette fracture, créant des réalités alternatives où la vérité est devenue une question de perspective.

Les conflits culturels sont également au cœur de la division. Des questions telles que les droits des LGBTQ+, le racisme systémique, l'immigration et l'identité nationale sont devenues des lignes de bataille, où chaque camp voit l'autre comme une menace existentielle. Ce que certains appellent "woke" est perçu par d'autres comme une déconstruction des valeurs traditionnelles. Cette guerre culturelle déchire le tissu même de la société.

L'économie ajoute une couche supplémentaire à cette fracture. Les inégalités sociales et économiques sont devenues criantes. Dans les zones rurales, les travailleurs laissés pour compte par la mondialisation et l'automatisation voient en Trump une figure qui les représente contre les élites urbaines. Pendant ce temps, dans les villes, les jeunes progressistes exigent des réformes pour rendre la société plus juste et équitable.

Et enfin, il y a la question cruciale de la vérité et de la confiance dans les institutions. Les mensonges et les théories du complot sur les élections de 2020 ont profondément ébranlé la foi d'une partie des Américains en leur propre système démocratique. En 2024, cette méfiance n'a fait que croître, et la légitimité des résultats électoraux sera immédiatement remise en cause, quel que soit le gagnant.

Les risques de violence, qu'il gagne ou qu'il perde

Si Trump gagne, le pays ne retrouvera pas la paix. Une grande partie de la population verra dans cette victoire un coup dur pour la démocratie. Les manifestations, déjà présentes dans les rues des grandes villes, pourraient se transformer en émeutes si les groupes progressistes, les minorités et les défenseurs des droits civiques considèrent cette élection comme la continuité d'une politique oppressive. Les tensions entre militants de gauche et milices armées pro-Trump pourraient dégénérer en affrontements violents.

Dans l'autre scénario, si Trump perd, le spectre du 6 janvier 2021 refait surface. Les théories du complot sur une "élection volée" reprendraient de l'ampleur, amplifiées par des réseaux sociaux en ébullition et des médias alternatifs qui nourrissent la colère des partisans de Trump. Des groupes extrémistes comme les Proud Boys ou les Oath Keepers pourraient passer à l’action. Les bureaux électoraux, les élus, et même les citoyens pourraient devenir les cibles de cette violence aveugle. Le risque de terrorisme intérieur serait bien réel.

Une brèche dans le mur de division : voter contre Trump

Face à ces menaces, il existe un remède pour créer une brèche dans ce mur de division que Trump a érigé depuis qu’il est en politique : un vote massif contre lui. Ce n'est pas seulement un vote pour un autre candidat, mais un vote pour la démocratie, la vérité et la réconciliation.

Un vote de rejet de Trump est un signal clair que les Américains en ont assez des mensonges, de la division et de la haine qui ont trop longtemps divisé le pays. Ce vote massif permettrait de refermer le chapitre de la politique populiste destructrice et ouvrirait la voie à un futur où les désaccords peuvent être résolus par le dialogue plutôt que par la violence.

Le chemin sera long, mais il est temps de réapprendre à écouter, à débattre, et à travailler ensemble pour un avenir commun. Le 5 novembre 2024, la démocratie américaine peut choisir de sortir de cette période sombre en reprenant le contrôle de son destin. Voter contre Trump est une étape cruciale pour créer cette brèche dans le mur de division et redonner espoir à une nation fracturée.

Alors, votez ! Pour que l’avenir soit celui de l’unité et non de la haine.

lundi 21 octobre 2024

L'Inflation est sous contrôle! Vraiment? Et si on tenait compte autrement de l'immobilier dans son calcul?



Comment devrait-on calculer les hausses de valeurs immobilières ou de loyers pour obtenir un portrait réaliste de l'impact de cette inflation sur le pouvoir d'achat des contribuables?

Pour obtenir un portrait plus réaliste de l'impact de la hausse des valeurs immobilières et des loyers sur le pouvoir d'achat des contribuables, plusieurs ajustements et nouvelles méthodes de calcul pourraient être envisagés, notamment :

1. Utiliser un indice immobilier distinct et pondéré

Actuellement, les prix des maisons ne sont pas directement inclus dans l'Indice des prix à la consommation (IPC), seulement des éléments connexes comme les loyers et certains coûts d'entretien. Pour corriger cela, il pourrait être utile de :

  • Créer un indice distinct pour les prix de l'immobilier résidentiel, qui suivrait les variations des prix des maisons dans les différentes régions du pays.
  • Pondérer cet indice dans le calcul global de l'inflation, en fonction de l'importance du logement dans le budget des ménages. Par exemple, si l'achat ou la location d'une maison représente 30 % des dépenses d'une famille, cet indice immobilier pourrait représenter une plus grande part dans l'IPC global.

2. Inclure le coût de financement immobilier (hypothèque)

Le coût réel du logement ne se limite pas au prix d'achat ou au loyer, mais inclut aussi le financement, en particulier pour ceux qui ont des hypothèques. Par exemple, l'augmentation des taux d'intérêt, comme c'est le cas au Canada ces dernières années, fait grimper le coût total d'une hypothèque.

  • Intégrer les variations des taux d’intérêt hypothécaires directement dans le calcul de l’inflation donnerait une meilleure idée de la pression exercée sur les propriétaires.
  • Cela permettrait de prendre en compte l'impact de l'augmentation des paiements mensuels sur les ménages, qui peut affecter de manière significative leur pouvoir d'achat.

3. Tenir compte des coûts d'entrée sur le marché immobilier

Les jeunes acheteurs et ceux qui entrent pour la première fois sur le marché immobilier subissent de plein fouet l'impact de la hausse des prix des logements. Pour capter cet aspect, on pourrait :

  • Mesurer le ratio entre le revenu médian et le prix des maisons. Cela permettrait de voir à quel point l'accession à la propriété devient difficile par rapport aux revenus des ménages. Plus ce ratio est élevé, plus le pouvoir d'achat des ménages diminue en ce qui concerne le logement.
  • Ajouter un "indice d'accessibilité" dans l'IPC, qui refléterait à la fois l'augmentation des prix immobiliers et les variations des revenus des ménages.

4. Suivre l'augmentation des loyers et des prix des maisons par région

Le logement étant une composante majeure des dépenses des ménages, il est essentiel que les variations régionales des prix des maisons et des loyers soient mieux intégrées dans le calcul de l’inflation. Un logement à Toronto, par exemple, n’a pas le même coût qu’à Sherbrooke. On pourrait :

  • Décomposer l’IPC par région géographique, en tenant compte des différences majeures de coût de logement d'une ville à une autre.
  • Cela permettrait de rendre compte de manière plus précise de l'impact des prix immobiliers sur le pouvoir d'achat selon les zones géographiques, car la pression varie considérablement entre les régions urbaines et rurales.

5. Réviser la pondération du logement dans l’IPC

Dans le calcul actuel de l'IPC au Canada, la composante "logement" représente environ 30 % du panier de biens et services. Toutefois, pour les ménages les plus touchés par la hausse des prix immobiliers, ce pourcentage est probablement plus élevé. Ainsi, il pourrait être utile de :

  • Réviser cette pondération pour refléter l'évolution des dépenses réelles des ménages en matière de logement, en particulier dans les périodes où l'inflation des loyers ou des prix immobiliers dépasse de loin celle des autres biens et services.

6. Créer un indice d'inflation personnalisé pour les catégories de revenus

Le logement affecte différemment les ménages en fonction de leurs revenus. Un indice qui tient compte de l’impact spécifique de l’inflation sur différentes catégories de revenus pourrait être développé :

  • Les ménages à faible revenu dépensent une plus grande proportion de leurs revenus en logement, il serait donc utile de créer des indices d’inflation distincts pour différents segments de la population, tenant compte de la part des revenus consacrée au logement.

7. Incorporer les coûts indirects liés à la hausse des prix immobiliers

En plus des coûts directs d'achat ou de location, il est important de tenir compte des coûts indirects :

  • Les hausses des taxes foncières, qui augmentent souvent avec la valeur des propriétés, peuvent peser lourd sur les propriétaires et locataires (si ces hausses sont répercutées).
  • Les coûts énergétiques et de maintenance : Ils peuvent également s'ajouter à la charge globale d'un propriétaire, en particulier lorsque les prix de l'immobilier et l'énergie augmentent en tandem.

Conclusion

Pour obtenir un portrait plus réaliste de l'impact de la hausse des prix de l'immobilier et des loyers sur le pouvoir d'achat, il serait essentiel de revoir la méthode de calcul de l'IPC en :

  • Pondérant plus fortement le logement dans le calcul,
  • Suivant directement l'évolution des prix des maisons et le coût de financement hypothécaire,
  • Mesurant l'accessibilité au logement par rapport aux revenus et en intégrant des indices régionaux.

Cela permettrait de mieux comprendre comment la hausse des coûts de logement affecte les ménages, surtout dans des périodes où les prix de l’immobilier grimpent rapidement, même si l’inflation globale semble modérée.

Une brèche dans le mur, la clé pour remporter les élections américaines.



Dans une Amérique de plus en plus polarisée, il existe un mur invisible, colossal, dressé entre deux blocs qui se regardent en chiens de faïence : républicains et démocrates. Ce mur, bien plus épais que celui de n’importe quelle frontière physique, est fait d’incompréhension, d’hostilité et de préjugés accumulés. On ne le voit pas, mais on le ressent dans les discours politiques, les réseaux sociaux, les discussions familiales où l’on évite de parler de politique. Il n’y a presque plus d’échanges authentiques entre ces deux mondes. Ce mur semble infranchissable, et l’idée qu’une brèche puisse y être créée semble une utopie pour beaucoup. Et pourtant, à l’aube des élections présidentielles de novembre 2024, la promesse d’un candidat capable de fissurer cette forteresse d’ignorance pourrait bien redéfinir l’avenir de ce pays.

Le Mur : Entre Mythologie et Réalité

Depuis plusieurs années, les observateurs politiques et les citoyens eux-mêmes décrivent cette polarisation comme une sorte de guerre froide culturelle. Le dialogue entre les républicains et les démocrates est si fermé que chaque camp habite une réalité parallèle, une bulle où les faits, les émotions, et les idées circulent uniquement à sens unique. Les républicains parlent aux républicains, les démocrates aux démocrates, et rarement ces cercles se croisent. Les médias eux-mêmes renforcent ce phénomène en créant des écosystèmes d’information distincts. À ce jour, ce mur semble non seulement solide mais aussi activement entretenu par chaque clan.

Mais dans cette métaphore du mur hermétique, il y a quelque chose de plus fondamental. Ce mur n’est pas simplement fait de différences politiques; il est nourri par des ressentiments historiques, des blessures identitaires, et la crainte de l’autre. Ce mur repose sur la conviction que celui qui est de l’autre côté ne peut pas comprendre, ou pire encore, qu’il est dangereux pour l’existence même de l’autre. Il ne s’agit plus de débats d’idées, mais d’une lutte existentielle.

Le Candidat Révolutionnaire : Créer la Brèche

Alors, dans ce contexte, est-il plausible qu’un candidat puisse percer ce mur ? Est-ce même souhaitable ? La réponse est aussi complexe que la situation elle-même, mais imaginons un instant un candidat qui réussirait à parler aux deux camps. Un candidat qui, plutôt que d’utiliser la rhétorique incendiaire des campagnes modernes, choisirait d’écouter, de comprendre, et surtout, de réconcilier.

Ce candidat, un véritable outsider par essence, devrait se présenter comme un pont entre les mondes, un architecte de la brèche dans le mur. Ce ne serait pas un simple modéré, ou un caméléon politique, mais plutôt quelqu’un qui comprend profondément les blessures de chaque camp. Il ou elle saurait que les républicains ne sont pas juste un bloc monolithique de conservateurs figés dans le temps, et que les démocrates ne sont pas simplement un rassemblement d’élites progressistes déconnectées des réalités du peuple.

Ce candidat mettrait en lumière ce qui unit encore les Américains, malgré tout : le désir d’un avenir meilleur, d’une économie prospère, de sécurité, de liberté. Mais surtout, il rappellerait que cette nation, si elle veut survivre à ses propres divisions, doit retrouver un sens commun de la réalité. La brèche, donc, ne serait pas seulement un compromis sur certaines politiques mais une reconnexion des cœurs et des esprits, une reconstitution du tissu social.

L’Art de l’Écoute et de l’Inclusion

La brèche ne peut se créer que par un changement radical de paradigme politique : une rupture avec les stratégies électorales habituelles basées sur la polarisation et la peur de l’autre. Un tel candidat comprendrait l’importance de l’écoute. Pas de l’écoute symbolique, mais d’une écoute active, où chaque camp se sentirait entendu et pris en compte.

Ce candidat pourrait faire appel à des émotions partagées : la frustration commune devant l’érosion des institutions démocratiques, l’incertitude face à la mondialisation, ou encore l’angoisse d’un avenir où les extrêmes gouvernent. Le discours se concentrerait sur ces peurs universelles, mais proposerait des solutions qui, loin de diviser, chercheraient à reconstruire ensemble.

Les Risques de la Brèche

Créer une brèche dans le mur n’est pas sans risque. Beaucoup de républicains et de démocrates perçoivent ce mur non comme une prison mais comme une protection. Chaque camp s’accroche à ses convictions comme à un bouclier contre la menace que représente l’autre. En brisant ce mur, le candidat prendrait le risque d’être rejeté par les plus radicaux des deux bords, ceux pour qui l’identité politique est devenue une seconde peau. Il ou elle serait accusé de trahison, d’hypocrisie, de faiblesse. Pourtant, l’histoire enseigne que les plus grands changements proviennent de ceux qui osent sortir des chemins tracés.

2024 : Le Défi et l’Espoir

À l’approche de l’élection de 2024, il est légitime de penser que ce candidat hypothétique pourrait trouver un écho auprès d’une majorité silencieuse. Une majorité fatiguée des querelles sans fin, désillusionnée par l’incapacité des politiciens à résoudre les problèmes réels du pays, et désireuse de retrouver une Amérique où la discussion et le débat ne sont pas synonymes de guerre.

Ainsi, ce premier candidat capable de créer une brèche dans le mur pourrait très bien être celui ou celle qui remportera l’élection. Pas parce qu’il ou elle sera le plus charismatique ou le mieux financé, mais parce que les Américains, épuisés par des années de division, cherchent désormais quelque chose de plus grand, de plus unificateur. Dans cette quête, la brèche dans le mur pourrait bien devenir le symbole d’une nouvelle Amérique, une Amérique qui refuse de se laisser enfermer dans des cases idéologiques.

Pour le peuple américain, fracturé mais non brisé, l’avenir reste incertain. Mais la possibilité d’une brèche dans le mur offre un espoir – un mince, mais puissant espoir – que l’unité, la vraie, est encore possible. Et si ce candidat venait à apparaître, il pourrait bien redéfinir non seulement l’élection de 2024, mais l’essence même de la démocratie américaine.

vendredi 18 octobre 2024

" Trump, sort du corps de Poilièvre! "


Sourcehttps://www.journaldequebec.com/2024/10/17/ingerence-etrangere-le-npd-lance-une-campagne-pour-forcer-la-main-de-poilievre

"Le trumpisme, en tant que phénomène, dépasse simplement la politique et devient une forme de culture, une vision du monde où la vérité devient relative. C'est ce relativisme qui me semble le plus dangereux, car il érode les bases mêmes de la démocratie.
Les idées peuvent franchir les frontières, et le populisme a déjà des échos au nord, avec des figures politiques cherchant à surfer sur cette vague de méfiance généralisée.
Ce texte est une invitation à la vigilance et à la réflexion, surtout à l'approche de futures élections fédérales, où la désinformation pourrait avoir des conséquences tout aussi désastreuses pour notre démocratie canadienne."

par Padreso

Le Canada, longtemps reconnu pour son équilibre et sa capacité à gérer les crises avec modération, semble être à la croisée des chemins. La dernière campagne lancée par le NPD pour forcer Pierre Poilievre à obtenir sa cote de sécurité met en lumière un phénomène inquiétant : l'ombre du trumpisme qui commence à planer sur nos institutions. Ce n’est pas un simple désaccord politique, mais bien un choix stratégique qui, s’il n’est pas contrôlé, risque de construire ici, au Canada, le même mur de division qui a si lourdement fracturé les États-Unis.

L'art de la méfiance

L'une des caractéristiques les plus destructrices du trumpisme a été sa capacité à semer la méfiance envers les institutions. Pierre Poilievre, en refusant d’obtenir une cote de sécurité qui lui permettrait d’accéder à des informations cruciales sur l’ingérence étrangère, nous plonge dans ce même vortex de doute. Qu'a-t-il à cacher? Pourquoi refuser une transparence qui permettrait à tous, y compris son propre parti, de faire face aux menaces extérieures?

Cette attitude nous rappelle étrangement Trump, qui s'est souvent appuyé sur le rejet des faits et des enquêtes officielles pour protéger son image. Le refus de Poilievre est plus qu’un simple geste politique, c’est une porte ouverte à la manipulation des faits, une échappatoire qui l'autorise à continuer de modeler son discours sans être contraint par la réalité.

Quand le parti prime sur le pays

Si Poilievre veut diriger le pays, il doit d'abord montrer qu'il le comprend et le respecte. Pourtant, en plaçant les intérêts de son parti au-dessus des préoccupations nationales, il suit une trajectoire familière : celle de diviser pour mieux régner. Cela nous rappelle Trump, qui a souvent utilisé la peur et la désinformation pour solidifier sa base, quitte à sacrifier la vérité et l’unité nationale.

Jagmeet Singh a raison de sonner l'alarme. Refuser de s’ouvrir aux informations vitales concernant une ingérence étrangère, c’est prioriser la politique partisane à court terme au détriment de la sécurité et de l’avenir de tous les Canadiens. En période de menaces externes, les dirigeants doivent se montrer au-dessus des luttes partisanes et s’engager à protéger leur pays.

Briser le mur de la division

La polarisation grandissante dans le discours politique canadien est un écho direct de ce qui s’est produit aux États-Unis. Là-bas, la guerre des mots est devenue une guerre des peuples. Ici, nous avons l’occasion de faire les choses différemment. Le Canada n’a pas besoin d’un mur de division, mais de ponts de compréhension.

Le refus de Poilievre de prendre sa cote de sécurité pourrait bien être le premier coup de pioche dans la construction de ce mur. Mais il n’est pas trop tard pour changer de cap. En accédant à ces informations et en travaillant avec ses opposants politiques, il pourrait démontrer un vrai leadership, un leadership qui place le Canada avant tout.

L’influence du trumpisme s’infiltre lentement dans notre politique. Les stratégies de division et de méfiance, jadis étrangères à notre paysage politique, prennent racine à travers des discours populistes. Ce modèle, déjà éprouvé aux États-Unis, montre clairement ses limites. Si nous voulons éviter que ce mur ne devienne un gouffre infranchissable entre les Canadiens, il est temps de dire : « Trump, sors du corps de Poilievre ! »

Il est de notre devoir, en tant que citoyens, de dénoncer ces tactiques avant qu’elles ne prennent une place trop importante. Nous devons exiger des politiciens qu'ils mettent de côté leurs ambitions personnelles pour se concentrer sur l'intérêt commun, et c’est en promouvant la vérité et l’unité que nous pourrons détruire ce mur de division qui menace de nous séparer. Le Canada est plus fort quand il est uni, et c’est cette force que nous devons préserver.

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