"Le trumpisme, en tant que phénomène, dépasse simplement la politique et devient une forme de culture, une vision du monde où la vérité devient relative. C'est ce relativisme qui me semble le plus dangereux, car il érode les bases mêmes de la démocratie.
Les idées peuvent franchir les frontières, et le populisme a déjà des échos au nord, avec des figures politiques cherchant à surfer sur cette vague de méfiance généralisée.
Ce texte est une invitation à la vigilance et à la réflexion, surtout à l'approche de futures élections fédérales, où la désinformation pourrait avoir des conséquences tout aussi désastreuses pour notre démocratie canadienne."
par Padreso
Le Canada, longtemps reconnu pour son équilibre et sa capacité à gérer les crises avec modération, semble être à la croisée des chemins. La dernière campagne lancée par le NPD pour forcer Pierre Poilievre à obtenir sa cote de sécurité met en lumière un phénomène inquiétant : l'ombre du trumpisme qui commence à planer sur nos institutions. Ce n’est pas un simple désaccord politique, mais bien un choix stratégique qui, s’il n’est pas contrôlé, risque de construire ici, au Canada, le même mur de division qui a si lourdement fracturé les États-Unis.
L'art de la méfiance
L'une des caractéristiques les plus destructrices du trumpisme a été sa capacité à semer la méfiance envers les institutions. Pierre Poilievre, en refusant d’obtenir une cote de sécurité qui lui permettrait d’accéder à des informations cruciales sur l’ingérence étrangère, nous plonge dans ce même vortex de doute. Qu'a-t-il à cacher? Pourquoi refuser une transparence qui permettrait à tous, y compris son propre parti, de faire face aux menaces extérieures?
Cette attitude nous rappelle étrangement Trump, qui s'est souvent appuyé sur le rejet des faits et des enquêtes officielles pour protéger son image. Le refus de Poilievre est plus qu’un simple geste politique, c’est une porte ouverte à la manipulation des faits, une échappatoire qui l'autorise à continuer de modeler son discours sans être contraint par la réalité.
Quand le parti prime sur le pays
Si Poilievre veut diriger le pays, il doit d'abord montrer qu'il le comprend et le respecte. Pourtant, en plaçant les intérêts de son parti au-dessus des préoccupations nationales, il suit une trajectoire familière : celle de diviser pour mieux régner. Cela nous rappelle Trump, qui a souvent utilisé la peur et la désinformation pour solidifier sa base, quitte à sacrifier la vérité et l’unité nationale.
Jagmeet Singh a raison de sonner l'alarme. Refuser de s’ouvrir aux informations vitales concernant une ingérence étrangère, c’est prioriser la politique partisane à court terme au détriment de la sécurité et de l’avenir de tous les Canadiens. En période de menaces externes, les dirigeants doivent se montrer au-dessus des luttes partisanes et s’engager à protéger leur pays.
Briser le mur de la division
La polarisation grandissante dans le discours politique canadien est un écho direct de ce qui s’est produit aux États-Unis. Là-bas, la guerre des mots est devenue une guerre des peuples. Ici, nous avons l’occasion de faire les choses différemment. Le Canada n’a pas besoin d’un mur de division, mais de ponts de compréhension.
Le refus de Poilievre de prendre sa cote de sécurité pourrait bien être le premier coup de pioche dans la construction de ce mur. Mais il n’est pas trop tard pour changer de cap. En accédant à ces informations et en travaillant avec ses opposants politiques, il pourrait démontrer un vrai leadership, un leadership qui place le Canada avant tout.
L’influence du trumpisme s’infiltre lentement dans notre politique. Les stratégies de division et de méfiance, jadis étrangères à notre paysage politique, prennent racine à travers des discours populistes. Ce modèle, déjà éprouvé aux États-Unis, montre clairement ses limites. Si nous voulons éviter que ce mur ne devienne un gouffre infranchissable entre les Canadiens, il est temps de dire : « Trump, sors du corps de Poilievre ! »
Il est de notre devoir, en tant que citoyens, de dénoncer ces tactiques avant qu’elles ne prennent une place trop importante. Nous devons exiger des politiciens qu'ils mettent de côté leurs ambitions personnelles pour se concentrer sur l'intérêt commun, et c’est en promouvant la vérité et l’unité que nous pourrons détruire ce mur de division qui menace de nous séparer. Le Canada est plus fort quand il est uni, et c’est cette force que nous devons préserver.
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