mercredi 23 octobre 2024

Trump décrit comme un dictateur par l'ancien secrétaire à la sécuritaire de la Maison Blanche, John Kelly

 


Source: Je me permets de reproduire ce matin l'intégralité du blogue de Richard Hétu, journaliste correspondant de La Presse à New York depuis 1994, couvrant la présidentielle américaine par son blogue quotidien auquel vous pouvez accéder en cliquant sur ce lien : 

https://mail.google.com/mail/u/0/?tab=rm&ogbl#inbox/FMfcgzQXJkbBsdjlxTGLvpqnDCtkffDt

Vous constaterez à la lecture de ce blogue que les partisans de Trump sauront déformer les paroles de l'ancien secrétaire à la sécurité intérieure et chef de cabinet de la Maison-Blanche, car il fait maintenant partie de l'élite corrompue que combat leur ¨ Chef ¨. 

En quittant Washington en 2019, après avoir servi Donald Trump comme secrétaire à la Sécurité intérieure et chef de cabinet de la Maison-Blanche, le général à la retraite John Kelly s’était promis de n’accorder d’interviews on the record que si l’ancien président disait quelque chose de profondément troublant. Ce jour est arrivé quand Trump a évoqué son intention d’utiliser l’armée de son pays contre ce qu’il a appelé « l’ennemi intérieur ».

Kelly, qui a la réputation d’être un conservateur pur et dur, a ainsi confirmé au rédacteur en chef du magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg, que Trump avait exprimé en sa présence son désir d’avoir « des généraux comme Hitler en avait ». Il a aussi accepté d’accorder une interview enregistrée au journaliste du New York Times Michael Schmidt au cours de laquelle il a affirmé que Trump répond à la définition d’un fasciste, gouvernerait comme un dictateur si on le lui permettait, et n’a aucune compréhension de la Constitution ou du concept d’État de droit (lien gratuit).

« Eh bien, si l’on regarde la définition du fascisme : Il s’agit d’une idéologie et d’un mouvement politique d’extrême droite, autoritaire et ultranationaliste, caractérisé par un chef dictatorial, une autocratie centralisée, le militarisme, la suppression forcée de l’opposition et la croyance en une hiérarchie sociale naturelle. D’après mon expérience, c’est certainement le genre de choses qu’il pense être le plus efficace pour diriger l’Amérique. Il est certain que l’ancien président se situe dans la zone d’extrême droite, qu’il est autoritaire, qu’il admire les dictateurs – il l’a dit. Il répond donc à la définition générale du fascisme, c’est certain », a-t-il dit.

« Il préfère certainement l’approche dictatoriale du gouvernement », a-t-il ajouté.

Kelly est le deuxième général quatre étoiles à avoir servi dans l’administration Trump à qualifier l’ex-président de « fasciste ». L’autre est Mark Milley, ex-chef d’état-major des forces armées américaines. Kelly a également confirmé que Trump avait à plusieurs reprises exprimé devant lui de l’admiration pour Hitler en disant qu’il avait fait de « bonnes choses aussi ». Pour lui, ces commentaires illustraient le fait que Trump a une connaissance limitée de l’histoire.

« Tout d’abord, vous ne devriez jamais dire cela », s’est souvenu Kelly d’avoir répété à Trump. « Mais si vous saviez ce qu’était Hitler du début à la fin, tout ce qu’il a fait était en faveur de son projet raciste, fasciste, […] de sorte que rien de ce qu’il a fait était bon – rien n’a certainement été fait pour la bonne raison. »

Kelly a également confirmé que Trump ne comprenait pas pourquoi « ses » généraux ne vouaient pas à sa personne une plus grande loyauté qu’à la Constitution. Selon lui, les électeurs américains devraient prendre en compte l’aptitude et le caractère des candidats avant de voter, plus encore que leurs positions sur les thèmes majeurs. Reste à voir si son cri d’alarme sera entendu.

En attendant, Steven Cheung, porte-parole de l’équipe de campagne de Trump, a dénoncé les « histoires démenties » de Kelly et ajouté que ce dernier s’était « couvert de ridicule ». Un autre porte-parole de Trump a également démenti cette anecdote racontée dans le magazine The Atlantic :

P.S. : Nous voici rendus à mi-chemin de la troisième et dernière campagne de financement de ce blogue en 2024. Je ressortirai sous peu mon thermomètre pour illustrer où nous en sommes par rapport à l’objectif fixé. D’ici là, un très grand merci à tous ceux et celles qui ont déjà contribué, ainsi qu’aux autres qui le feront incessamment.

Le blogue de Richard Hétu

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