dimanche 9 février 2025

 Se déconnecter de la techno pour se reconnecter à l’humain


Dans un monde où les algorithmes dirigent nos pensées, où la technologie façonne nos interactions et où les plus puissants tentent d’imposer leur vision, le véritable acte de rébellion est peut-être simplement de choisir l’humain avant tout.


Nous vivons une époque où l’information est instantanée, où tout est analysé, trié, filtré selon des intérêts économiques et politiques. Mais à quel prix ?

L’amour et l’entraide deviennent des concepts fragiles, noyés sous des discours polarisants et des luttes d’influence.

La haine et la division sont alimentées par des systèmes qui prospèrent sur le conflit, car il génère plus d’engagement.

Les plus forts imposent leur loi, tandis que les plus vulnérables sont laissés derrière, invisibles aux yeux d’un monde qui ne sait plus voir au-delà des écrans.


Là est la clé du détachement


Il ne s’agit pas de rejeter totalement la technologie. Elle est un outil, rien de plus. Mais elle ne doit pas dicter notre manière de vivre, d’aimer et de partager.


Le détachement auquel nous devons aspirer ne consiste pas à fuir le progrès, mais à se libérer de ses chaînes invisibles pour choisir en conscience ce qui nous rapproche réellement les uns des autres.


Ancrons-nous dans ce qui est vrai :

Les regards échangés, plutôt que les notifications incessantes.

Les mots sincères, plutôt que les discours manipulés.

Les mains tendues, plutôt que les murs dressés.


L’amour et l’entraide sont des forces bien plus puissantes que l’illusion du contrôle.

C’est en choisissant l’humain plutôt que l’algorithme, le partage plutôt que l’isolement, la solidarité plutôt que la compétition, que nous pouvons réellement transformer notre monde.


Si nous ne le faisons pas, alors nous aurons épousé le langage froid et calculé des algorithmes, ceux qui ne connaissent ni le cœur ni l’âme, ceux qui prônent la suprématie des plus forts et l’abandon des plus faibles.


La technologie peut être un outil de progrès ou une arme de division.

Le choix ne leur appartient pas. Il nous appartient.


mercredi 5 février 2025

Vivre libre malgré le bruit du trumpisme.



Si vous êtes comme moi, dans la tranche des cinquante ans et plus, il y a une réalité à laquelle nous ne pouvons échapper : dans 20 ou 30 ans tout au plus, nous ne serons plus de ce monde. Ce constat pourrait être angoissant, mais il est, au contraire, une invitation à la liberté. À quoi bon gaspiller le temps qui nous reste à se battre contre des illusions et à s’épuiser dans des combats stériles ?


Et pourtant, impossible d’ignorer le bruit ambiant. Impossible d’échapper aux médias qui nous bombardent quotidiennement d’alertes, de déclarations absurdes, de scandales montés en épingle, le tout tournant autour d’un homme qui a transformé la politique en une télé-réalité sans fin : Donald Trump.


L’ombre du trumpisme : Un bruit de fond incessant


Le trumpisme, bien plus qu’un mouvement politique, est devenu un mode de communication toxique qui envahit tout. Il prospère dans la division, alimente les angoisses, manipule les perceptions et crée une réalité alternative où les faits n’ont plus de poids. Nous avons vu comment Trump a réussi à convaincre une moitié de l’Amérique que leur pays est en ruine, alors que les indicateurs économiques, sociaux et démocratiques montrent une toute autre réalité. Nous avons observé comment il a transformé ses propres échecs en victoires symboliques aux yeux de ses partisans.


Mais la question fondamentale est la suivante : quelle place voulons-nous accorder à cette mascarade dans nos vies ?


Si je me laissais happer par tout cela, si je passais mes journées à scruter les moindres frasques de Trump et à m’indigner contre la montée du populisme, non seulement je mettrais en péril ma santé mentale et physique, mais je transmettrais cette anxiété à mon entourage. Et si je suis un modèle pour certains, je veux être un modèle de force, de recul et de lucidité.


L’illusion du contrôle et le choix du détachement


Nous n’avons aucun pouvoir sur les stratégies des politiciens ou sur l’aveuglement de certains électeurs. Nous pouvons argumenter, tenter d’éveiller les consciences, voter intelligemment, mais nous ne pouvons pas changer ceux qui ne veulent pas changer.


Alors que reste-t-il ? Le choix.


Le choix de ne pas laisser l’absurde occuper notre espace mental. Le choix de cultiver une pensée saine, ancrée dans la réalité. Le choix de ne pas s’indigner à chaque nouvelle déclaration mensongère, mais de concentrer notre énergie sur ce qui nous élève.


Je refuse d’être le jouet d’un cirque médiatique qui me vole mon temps. Ce temps qui est précieux et qui, au lieu d’être gaspillé en colère et en frustration, peut être utilisé pour construire un havre de paix et de bonheur pour moi et les miens.


Éviter l’overdose médiatique du trumpisme : Quelques conseils

1. Limiter le temps d’exposition aux nouvelles

→ Il est inutile de vérifier chaque mise à jour sur Trump. Consacrer une seule période par jour (15 à 30 minutes maximum) à l’actualité suffit largement.

2. Privilégier les analyses de fond

→ Plutôt que de consommer en boucle les mêmes indignations stériles, choisir des analyses de fond, des podcasts ou des articles qui permettent de prendre du recul sur les enjeux politiques réels.

3. Varier ses sources d’information

→ L’algorithme des médias sociaux amplifie ce que nous consommons. Lire autre chose que de la politique : littérature, science, arts, culture… Cela équilibre l’esprit.

4. Ne pas nourrir les polémiques inutiles

→ Tout débat sur Trump ne mérite pas d’être engagé. Avant de discuter avec quelqu’un, se poser la question : “Est-ce constructif ou juste un échange stérile ?” Si la réponse est non, mieux vaut parler musique, voyages, philosophie…

5. S’ancrer dans des actions concrètes

→ Plutôt que de subir l’actualité, agir localement : soutenir des causes qui font avancer les choses, s’impliquer dans des projets concrets, aider autour de soi.

6. Pratiquer une discipline mentale

→ Méditation, lecture, sport, création artistique : tout ce qui nous éloigne du bruit ambiant et nous recentre sur l’essentiel renforce notre immunité mentale contre la manipulation médiatique.

7. Accepter que le monde n’ira jamais “comme on veut”

→ L’histoire est faite de cycles. Il y aura toujours des Trumps, des charlatans, des opportunistes. Ils ne méritent pas que nous leur offrions notre paix intérieure en cadeau.


Un monde idéal existe – je l’habite déjà


On me dira peut-être que j’idéalise les choses, que se détacher du bruit politique est une fuite. Je répondrai que non. C’est un choix délibéré, un acte de résistance.


Mon monde idéal existe parce que je le crée chaque jour. Il ne dépend ni de Trump, ni des médias, ni de l’opinion des autres. Il repose sur des valeurs simples :

Profiter pleinement du temps qui me reste.

Nourrir des relations authentiques.

Construire quelque chose de concret plutôt que de m’épuiser dans le néant des polémiques.

Ne me battre que pour ce qui a un réel impact dans ma vie et celle de mes proches.


Il y aura toujours des Trumps, mais je refuse de leur accorder mes vingt derniers printemps, mes vingt derniers étés, mes vingt derniers automnes et mes vingt derniers hivers.


Le seul pouvoir qu’ils ont sur moi, c’est celui que je leur concède. Et j’ai choisi de ne plus leur en donner.


Et vous, quel pouvoir leur donnez-vous ?


lundi 3 février 2025

Appel à la solidarité contre le trumpisme destructeur

 



Le temps n’est plus aux demi-mesures. Nous avons trop longtemps toléré, débattu, et tenté de raisonner ceux qui s’accrochent à un mouvement idéologique qui ne cherche qu’à diviser, appauvrir et détruire. Le trumpisme n’est pas une simple divergence politique – c’est une attaque frontale contre nos valeurs de solidarité, de respect et de prospérité collective.

Nous ne pouvons plus perdre notre temps à écouter ou à chercher des justifications à des politiques qui nous nuisent directement. Nous ne devons plus permettre que l'on banalise les actes d’un homme qui, sous prétexte de “l’Amérique d’abord”, a déclaré la guerre économique à notre pays, menaçant des milliers d’emplois sans la moindre justification valable. Nous refusons de nous faire dire qu’il « n’avait pas le choix », ou que c’est la faute de Trudeau, alors que c’est Trump lui-même qui a brisé des décennies de libre-échange bénéfique à nos deux nations.

Le trumpisme prospère sur le mensonge, la division et la haine. Il recycle les tactiques des régimes autoritaires en instaurant un climat de peur et de suspicion, où tout devient un ennemi à abattre : la démocratie, la presse libre, la science, la justice, et même ses propres alliés historiques.

Il est temps d’arrêter d’essayer de comprendre ou d’excuser ceux qui le défendent encore. Ils ne veulent pas de dialogue, ils veulent imposer leur vision, quitte à détruire tout sur leur passage. Nous devons nous unir pour préserver ce qui nous tient à cœur : la justice, la vérité et un avenir où nos choix politiques ne sont pas dictés par la peur et la manipulation.

Je sais qu’en partageant ce message, je vais me mettre à dos définitivement certains amis trumpistes. Mais peut-on vraiment appeler "amis" ceux qui cautionnent des politiques qui nuisent directement à notre pays, notre économie et notre démocratie ?

Le Canada n’est pas un "deal" à manipuler, ni une monnaie d’échange pour satisfaire les ambitions d’un homme qui n’a jamais respecté ses alliés. Il est temps d’envoyer un message clair : nous ne sommes pas des pions dans leur jeu de division et de destruction.

Refusons d’être les complices silencieux de ce fléau.
🔥 Restons solidaires.
🚫 Ne donnons plus d’oxygène à cette idéologie destructrice.

📢 Partageons cet appel !
👉 Ensemble, traçons la ligne rouge face à l’intolérable.
💬 Exprimez-vous, partagez ce message sur vos réseaux sociaux et faites entendre votre voix contre la montée du trumpisme.

La solidarité est notre meilleure défense. Faisons front, maintenant.

samedi 1 février 2025

Négocier les tarifs douaniers avec un Trumpiste – Mission impossible!


 

Je devrais savoir à quoi m’attendre. Je le sais. Je me l’étais promis : ne pas engager la conversation. Mais voilà, j’ai encore cédé. C’était si tentant. Un commentaire, une provocation, un argument absurde jeté comme une ligne de pêche à la surface de Facebook. Et moi, pauvre naïf, j’ai mordu.

Tout commence toujours par un fait indéniable, un événement réel, documenté, analysé par des journalistes. Trump a menti. Trump a été condamné. Trump a tenté un coup d’État. Des choses qu’on peut vérifier noir sur blanc. Mais à peine le temps d’écrire deux phrases qu’un Trumpiste surgit comme un diable de sa boîte, armé d’une indignation feinte et d’une mauvaise foi inoxydable.

– FAKE NEWS ! Tout est truqué ! Les médias sont contre lui !

Ah, le grand classique. Je pourrais prédire les répliques comme dans une mauvaise série B.

– Ce sont pourtant des faits, vérifiés, appuyés par des décisions de justice…
– Les juges sont woke ! Le FBI est woke ! L’ONU est woke ! Même la météo est woke !

Je soupire. Voilà que tout l’appareil judiciaire américain, pourtant conçu pour être conservateur, est subitement devenu un repaire de gauchistes infiltrés par le deep state. Le Trumpiste ne doute pas. Il sait. Mieux que les experts. Mieux que les chercheurs. Mieux que quiconque. Il a fait ses "propres recherches", traduisez : il a regardé une vidéo d’un gars en survêtement dans son sous-sol expliquant que Trump est un génie persécuté.

– OK, mettons de côté la justice. L’économie sous Trump était un désastre…
– FAUX ! C’était la meilleure de tous les temps ! Sous Biden, tout s’est écroulé !

Je tente d’expliquer. Le marché a fluctué sous Trump, comme sous tous les présidents. La dette a explosé, les baisses d’impôts pour les ultra-riches ont creusé un déficit abyssal. Rien n’y fait.

– Le Covid, c’est Biden qui l’a créé ! Trump a sauvé des millions de vies !

Bien sûr. Bientôt, Trump aura découvert le vaccin lui-même, dans un laboratoire secret, entre deux rounds de golf.

Mais ce qui m’achève, ce qui me coupe toute envie de poursuivre, c’est l’inversion totale de la réalité.

– Trump insulte ses opposants, il ridiculise les handicapés, il menace la presse…
– Il dit la vérité ! C’est du franc-parler !
– OK, donc si je dis que Trump est un narcissique pathologique…
– Oh, donc tu es dans la haine et l’intolérance maintenant ?

Le vent tourne en une seconde. L’intolérance, c’est moi. La haine, c’est moi. L’agressivité, c’est moi. Eux, ils défendent la liberté d’expression. Mais si je critique leur idole ? Sacrilège.

Et puis, quand l’argumentaire s’essouffle, que la réalité devient trop lourde à contourner, arrive l’arme ultime : la diversion totale.

– Trump a encouragé l’attaque du Capitole, il a mis en danger la démocratie.
– Et Hunter Biden, hein ? Et Hillary ? Et Obama et son costume beige ?

Je regarde l’écran. Mon curseur clignote. À quoi bon ?

Je pourrais passer ma nuit à démonter chaque mensonge, à ramener la discussion sur terre. Mais ce serait comme essayer d’éteindre un feu avec un verre d’essence. Rien n’y fait. Ils sont imperméables aux faits. Pire, ils prospèrent dans le chaos.

Alors, je ferme la fenêtre. Je respire. Je me rappelle cette phrase :

"On ne peut pas convaincre quelqu’un qui refuse d’écouter. À un moment, il faut savoir garder son énergie pour ceux qui veulent vraiment comprendre."

"Et là encore, le Trumpiste me dira que c'est moi qui refuse d'écouter, et nous tournerons ensemble sur le pont d’Avignon, en chantant petit patapon."

Imaginez et maintenant les canadiens doivent négocier avec les trumpistes sur les tarifs douaniers. On n'est pas sorti du bois comme on dit en ¨canayen".

vendredi 31 janvier 2025

Pourquoi Trump nous fait la guerre ?


C'est aujourd'hui le 1er février 2025, premier jour des sanctions de Trump contre le Canada, premier jour de la guerre commerciale qu'il entend livrer non seulement à nous, mais au reste du monde. Soutenu par ses "oligarques de la techno", les géants du numérique et leur pensée expansionniste radicale, il avance ses pions avec la froideur d'un stratège prêt à tout.
Padreso est songeur, plus que jamais. Où Trump entraînera-t-il les Canadiens et le reste du monde dans son plan d’ogre présidentiel ? Une ère d’incertitude s’ouvre, et chaque nation devra choisir : subir, riposter, ou contourner la tempête à venir.

Un cirque à ciel ouvert

Il ferme les yeux. Il l’imagine. Une grande tente rayée rouge et blanc, dressée au centre du monde. Trump, costume brillant, chapeau haut-de-forme. Il hurle. Il gesticule. Il jongle.

« Le Canada nous traite mal ! Ils profitent de nous ! »

Les projecteurs illuminent la scène. 25 % sur l’acier ! 10 % sur autre chose ! Il lance ses chiffres dans l’air comme des balles de jonglage, sous les applaudissements de son public. Pas de logique. Juste du bruit.

Dans les coulisses, les vraies décisions se font. Un conseiller hésite : « Peut-être veut-il renégocier un accord commercial ? »

Un stratège chuchote : « Peut-être veut-il simplement montrer qu’il est fort. »

Padreso soupire. Peu importe. Les dommages sont réels.

La tactique du chaos

Trump ne veut pas juste taxer. Il veut inquiéter. Il laisse planer l’incertitude. Quels produits seront touchés ? Quand ? Combien de temps cela durera-t-il ? Même les Américains qui en subiront les conséquences n’en savent rien. Et c’est exactement le but.

Un Canada qui doute, c’est un Canada qui hésite. Un Canada qui hésite, c’est un partenaire économique affaibli. Alors Trump brandit son marteau tarifaire et tape au hasard, comme un gamin sur une taupe dans une foire. L’acier, l’aluminium, les semi-conducteurs… tout y passe. Pas parce que c’est logique. Mais parce que ça fait du bruit.

Une vendetta personnelle ?

Padreso sourit, amer. Il voit un autre numéro dans ce cirque : la marionnette Trudeau.

Trump ne l’aime pas. Trop progressiste. Trop poli. Trop propre sur lui. L’antithèse de l’homme de Mar-a-Lago.

En 2018, Trudeau avait osé critiquer les tarifs sur l’acier canadien. Trump l’avait traité de « faible et malhonnête ». Aujourd’hui, l’histoire se répète. Même pièce, nouveaux tarifs.

Une vengeance ? Peut-être.

Un jeu dangereux

Le problème avec le cirque Trump, c’est que le feu n’est pas un simple effet pyrotechnique. Ce feu brûle vraiment.

Prenons un exemple.

Le lait canadien. Si Trump impose une taxe de 25 % sur le lait exporté aux États-Unis, deux options s’offrent aux Américains :

-Payer plus cher. Résultat ? Une hausse des prix pour les consommateurs.

-Acheter ailleurs. Résultat ? Le Canada perd son marché, les producteurs doivent écouler leur stock ailleurs, et les agriculteurs souffrent.

Un jeu à somme négative. Personne ne gagne.

Et nous, que fait-on ?

Padreso pose sa main sur son clavier. L’écran reflète son visage. Il faut agir.

Chrystia Freeland a une idée. Publier une liste détaillée des produits américains qui seront visés par des représailles.

Pourquoi cette liste ? Parce qu’elle n’est pas une simple menace, mais un levier de négociation. Elle met une pression directe sur les entreprises américaines, qui, elles, ont du poids politique à Washington.

C’est une goutte d’eau dans l’incendie, mais chaque goutte compte.

On ne peut pas éteindre seul ce brasier, mais on peut éviter de le laisser ravager tout sur son passage.

Le cirque Trump est en marche. Il fera son show. Il fera du bruit. Mais à la fin, quand la fumée retombera, il faudra reconstruire.

D’ici là, chacun doit faire sa part. Acheter local. Soutenir nos industries. Faire savoir à l’Amérique que nous ne sommes pas de simples spectateurs.

Le rideau se lèvera encore et encore, mais le Canada ne sera pas l’acte de disparition de ce spectacle chaotique.

Suivez ¨Trump, l'ogre présidentiel: la saison du chaos." Deuxième saison du blogue de ¨Padreso" en cliquant sur ce lien: https://padreso.blogspot.com/2025/01/pourquoi-trump-nous-fait-la-guerre.html

Comment faire sa part pour répondre aux tarifs douaniers trumpistes ?


 

Un feu ravage la forêt. Les flammes lèchent les arbres, l’air devient irrespirable. Les grands animaux fuient, paniqués, pendant qu’un petit colibri, lui, vole vers le brasier, une goutte d’eau dans son bec.

– Que fais-tu ? lui demande le grand cerf, incrédule.
– Je fais ma part, répond le colibri.

C’est bien beau tout ça, mais moi, qu’est-ce que je peux faire ? Pas pour éteindre un feu de forêt, mais pour ce brasier économique qu’un certain Trump alimente à coups de hausses tarifaires ? Je ne suis pas un grand financier, ni un politicien, encore moins un chef d’entreprise… Mais est-ce que, moi aussi, à mon échelle, je peux faire ma part ?

Oui.

Acheter et consommer local

Chaque dollar que je dépense, je peux décider où il atterrit. Si je le mets dans les poches d’un producteur canadien, il reste ici, tourne dans l’économie, fait vivre des familles. Si je l’envoie chez Walmart, Amazon ou Costco, il traverse la frontière.

Alors, plutôt que du fromage du Wisconsin, je prendrai un cheddar du Québec. Plutôt qu’un t-shirt produit en série par une marque américaine, pourquoi ne pas soutenir un créateur d’ici ? Simons au lieu d’Amazon. Rona au lieu de Home Depot.

Ce ne sont que de petites décisions, mais mises bout à bout, elles font une différence. Parce qu’un Canada qui consomme local est un Canada qui se protège.

Changer ses habitudes de voyage

La Floride, c’est beau. Las Vegas, c’est clinquant. Mais à quoi bon gonfler l’économie américaine avec mon argent quand mon propre pays regorge de merveilles ?

Si je décide d’aller voir les montagnes de Colombie-Britannique, les côtes gaspésiennes ou même les plages du Portugal plutôt que de filer vers Miami, ce sont des millions de dollars qui restent ici ou qui vont à des partenaires économiques plus fiables.

Un petit pas pour moi. Un petit manque à gagner pour les États-Unis. Une goutte d’eau de plus sur leur économie en surchauffe.

Développer l’achat de produits européens et asiatiques

Pourquoi devrais-je acheter une voiture Ford ou Chevrolet alors que Toyota et Volkswagen offrent des alternatives souvent plus durables ? Pourquoi devrais-je me limiter aux téléphones Apple quand Samsung, Sony et d’autres innovent tout autant ?

Le Canada a des accords de libre-échange avec l’Europe et l’Asie. Autant s’en servir. Moins nous sommes dépendants des produits américains, moins Trump a de prise sur notre économie.

C’est du pragmatisme, pas de l’idéologie.

Encourager l’innovation et les entreprises canadiennes

L'avenir se construit avec les idées d’ici. Si je dois acheter en ligne, pourquoi ne pas le faire sur Shopify, une entreprise canadienne, plutôt que sur Amazon ? Pourquoi ne pas utiliser Distributel plutôt qu’un fournisseur internet américain ?

Pourquoi, surtout, ne pas exiger que mon gouvernement mise sur les startups d’ici plutôt que de toujours se tourner vers la Silicon Valley ?

L’autonomie économique passe par l’innovation. Elle passe aussi par mes choix, mes habitudes, mes réflexes.

Les flammes continuent de danser dans la forêt. Je ne suis qu’un colibri, mais je refuse de regarder l’incendie en spectateur.

Je ne pourrai pas l’éteindre seul.

Mais si nous sommes des milliers à agir, chacun avec sa goutte d’eau, alors peut-être, juste peut-être, qu’on arrivera à contenir ce feu.

Et peut-être que Trump comprendra, à son tour, qu’il ne peut pas nous brûler sans se brûler lui-même.

Je fais ma part. Et toi comment feras-tu ta part?


  Se déconnecter de la techno pour se reconnecter à l’humain Dans un monde où les algorithmes dirigent nos pensées, où la technologie faço...