mercredi 5 février 2025

Vivre libre malgré le bruit du trumpisme.



Si vous êtes comme moi, dans la tranche des cinquante ans et plus, il y a une réalité à laquelle nous ne pouvons échapper : dans 20 ou 30 ans tout au plus, nous ne serons plus de ce monde. Ce constat pourrait être angoissant, mais il est, au contraire, une invitation à la liberté. À quoi bon gaspiller le temps qui nous reste à se battre contre des illusions et à s’épuiser dans des combats stériles ?


Et pourtant, impossible d’ignorer le bruit ambiant. Impossible d’échapper aux médias qui nous bombardent quotidiennement d’alertes, de déclarations absurdes, de scandales montés en épingle, le tout tournant autour d’un homme qui a transformé la politique en une télé-réalité sans fin : Donald Trump.


L’ombre du trumpisme : Un bruit de fond incessant


Le trumpisme, bien plus qu’un mouvement politique, est devenu un mode de communication toxique qui envahit tout. Il prospère dans la division, alimente les angoisses, manipule les perceptions et crée une réalité alternative où les faits n’ont plus de poids. Nous avons vu comment Trump a réussi à convaincre une moitié de l’Amérique que leur pays est en ruine, alors que les indicateurs économiques, sociaux et démocratiques montrent une toute autre réalité. Nous avons observé comment il a transformé ses propres échecs en victoires symboliques aux yeux de ses partisans.


Mais la question fondamentale est la suivante : quelle place voulons-nous accorder à cette mascarade dans nos vies ?


Si je me laissais happer par tout cela, si je passais mes journées à scruter les moindres frasques de Trump et à m’indigner contre la montée du populisme, non seulement je mettrais en péril ma santé mentale et physique, mais je transmettrais cette anxiété à mon entourage. Et si je suis un modèle pour certains, je veux être un modèle de force, de recul et de lucidité.


L’illusion du contrôle et le choix du détachement


Nous n’avons aucun pouvoir sur les stratégies des politiciens ou sur l’aveuglement de certains électeurs. Nous pouvons argumenter, tenter d’éveiller les consciences, voter intelligemment, mais nous ne pouvons pas changer ceux qui ne veulent pas changer.


Alors que reste-t-il ? Le choix.


Le choix de ne pas laisser l’absurde occuper notre espace mental. Le choix de cultiver une pensée saine, ancrée dans la réalité. Le choix de ne pas s’indigner à chaque nouvelle déclaration mensongère, mais de concentrer notre énergie sur ce qui nous élève.


Je refuse d’être le jouet d’un cirque médiatique qui me vole mon temps. Ce temps qui est précieux et qui, au lieu d’être gaspillé en colère et en frustration, peut être utilisé pour construire un havre de paix et de bonheur pour moi et les miens.


Éviter l’overdose médiatique du trumpisme : Quelques conseils

1. Limiter le temps d’exposition aux nouvelles

→ Il est inutile de vérifier chaque mise à jour sur Trump. Consacrer une seule période par jour (15 à 30 minutes maximum) à l’actualité suffit largement.

2. Privilégier les analyses de fond

→ Plutôt que de consommer en boucle les mêmes indignations stériles, choisir des analyses de fond, des podcasts ou des articles qui permettent de prendre du recul sur les enjeux politiques réels.

3. Varier ses sources d’information

→ L’algorithme des médias sociaux amplifie ce que nous consommons. Lire autre chose que de la politique : littérature, science, arts, culture… Cela équilibre l’esprit.

4. Ne pas nourrir les polémiques inutiles

→ Tout débat sur Trump ne mérite pas d’être engagé. Avant de discuter avec quelqu’un, se poser la question : “Est-ce constructif ou juste un échange stérile ?” Si la réponse est non, mieux vaut parler musique, voyages, philosophie…

5. S’ancrer dans des actions concrètes

→ Plutôt que de subir l’actualité, agir localement : soutenir des causes qui font avancer les choses, s’impliquer dans des projets concrets, aider autour de soi.

6. Pratiquer une discipline mentale

→ Méditation, lecture, sport, création artistique : tout ce qui nous éloigne du bruit ambiant et nous recentre sur l’essentiel renforce notre immunité mentale contre la manipulation médiatique.

7. Accepter que le monde n’ira jamais “comme on veut”

→ L’histoire est faite de cycles. Il y aura toujours des Trumps, des charlatans, des opportunistes. Ils ne méritent pas que nous leur offrions notre paix intérieure en cadeau.


Un monde idéal existe – je l’habite déjà


On me dira peut-être que j’idéalise les choses, que se détacher du bruit politique est une fuite. Je répondrai que non. C’est un choix délibéré, un acte de résistance.


Mon monde idéal existe parce que je le crée chaque jour. Il ne dépend ni de Trump, ni des médias, ni de l’opinion des autres. Il repose sur des valeurs simples :

Profiter pleinement du temps qui me reste.

Nourrir des relations authentiques.

Construire quelque chose de concret plutôt que de m’épuiser dans le néant des polémiques.

Ne me battre que pour ce qui a un réel impact dans ma vie et celle de mes proches.


Il y aura toujours des Trumps, mais je refuse de leur accorder mes vingt derniers printemps, mes vingt derniers étés, mes vingt derniers automnes et mes vingt derniers hivers.


Le seul pouvoir qu’ils ont sur moi, c’est celui que je leur concède. Et j’ai choisi de ne plus leur en donner.


Et vous, quel pouvoir leur donnez-vous ?


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