mardi 29 octobre 2024

"Au-delà du Mur : L'ombre et la lumière de l'Amérique en 2024"

 


Il y a des périodes où l'histoire s'emballe, des moments où le destin d'une nation semble basculer d'un battement de cœur collectif. Le 5 novembre 2024 sera, pour les États-Unis, l'un de ces moments. Et dans cette élection, aux enjeux aussi profonds que douloureux, l'Amérique elle-même semble suspendue entre ombre et lumière, entre division et l'espoir de trouver un chemin vers l'avenir.


De cette élection, on retiendra peut-être moins les candidats ou leurs discours que ce qu’elle a révélé des craintes, des rêves, et des fractures d’un pays. Elle n’est pas seulement un choix politique, mais une expérience humaine, où chaque Américain se confronte au regard de l’autre, avec ses propres certitudes et ses doutes. Et cette confrontation a érigé un mur bien plus solide que tout projet de frontière physique – un mur qui sépare les familles, les amis, et parfois les individus d’eux-mêmes.
L’Ombre : Une société en quête d’identité

Chaque candidat porte l’empreinte d’un Américain ou d’une Américaine qui croit en lui, et en ce sens, la diversité des soutiens politiques en dit long sur l’évolution d’une société en quête d’identité. Ce mur idéologique qui s'est formé n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’un terreau de méfiance qui s’est étendu au fil des années. On y voit des visages qui se tournent vers le passé, vers un idéal perçu de grandeur que l’on espère voir renaître, et d’autres qui regardent vers l’avant, aspirant à un renouveau qui passe par l'inclusion, l’équité et le respect.
Cette élection est le reflet d’une lutte intense entre ces visions. Elle évoque non seulement des différences de politique, mais de valeurs, de priorités et de perceptions de ce qu’être Américain signifie aujourd'hui. La méfiance à l’égard des institutions, des médias et même des proches se traduit par une montée de l’ombre sur ce qui unit la société, et ce phénomène, s’il n’est pas unique aux États-Unis, y est d’autant plus frappant qu’il touche l’une des plus grandes démocraties du monde.

La Lumière : Vers une démocratie vivante et résiliente

Mais l’ombre n’est pas la seule chose qui a marqué cette campagne. Ce qui en a émergé aussi, et peut-être avec plus de force que jamais, c’est la résilience d'une nation, sa capacité à discuter, débattre, à se remettre en question. Car pour chaque division, il y a aussi des mains qui se tendent, des dialogues qui s’amorcent, des individus qui cherchent, même avec hésitation, un terrain d’entente. Dans les petits gestes quotidiens, dans les prises de position personnelles et dans les appels sincères au civisme et à la tolérance, il y a des preuves d’une Amérique qui, malgré les turbulences, veut se redéfinir ensemble.
La démocratie, c’est accepter que le choix du peuple est l'expression de ce qu’il ressent à cet instant précis. C’est respecter que l’on puisse avancer dans des directions différentes, en espérant qu’un jour, elles se rejoindront. Et même si le mur de la division semble infranchissable aujourd’hui, il n’est pas indestructible. Il peut être érodé par des valeurs partagées, des idéaux communs, et la volonté de se retrouver, un jour, de l’autre côté.

Conclusion : L’avenir se construit à partir de demain
Peu importe le résultat de cette élection, les Américains auront demain un défi bien plus grand à relever que le choix d'un président. Il leur faudra apprendre à se comprendre, à s’accepter et, surtout, à marcher ensemble vers un avenir qui, s’il n’est pas encore écrit, se doit d’être porteur de paix et de respect.
Le mur de la division peut paraître infranchissable aujourd’hui, mais il suffit d’un élan de bienveillance, d’un sourire au-delà des désaccords, pour commencer à en réduire la hauteur. Et c’est de cela qu’il s’agit finalement : comprendre qu’une nation est faite d’êtres humains, et que ceux-ci méritent, quels que soient leurs choix, le droit d’être entendus et respectés.
Alors, que cette élection soit pour tous, Américains ou simples spectateurs, une leçon sur la nature de la démocratie : imparfaite, divisée, mais vivante. Que ce soit aussi l’occasion d’espérer que l’ombre du mur laissera bientôt place à une lumière plus douce et à un avenir plus serein.

lundi 28 octobre 2024

Le tsunami féministe américain vaincra Trump



À l’approche des élections du 5 novembre, un mouvement puissant et implacable s’élève aux États-Unis : le tsunami féministe. Ce mouvement, nourri par des années de résistance face aux propos divisifs et aux politiques régressives de Donald Trump, incarne bien plus qu’un rejet de sa présidence. C’est une onde de choc collective, un cri de rassemblement des femmes américaines et de leurs nombreux alliés qui refusent de laisser leur pays s’enfoncer davantage dans la division et la haine.

Depuis son entrée en politique, Trump a non seulement alimenté la polarisation de l’électorat, mais a aussi souvent marginalisé et offensé les femmes par des commentaires sexistes et une indifférence apparente aux questions d’égalité. Ces huit dernières années, il a dressé un mur idéologique qui oppose les citoyens, en opposant les valeurs traditionnelles à celles du progrès. Pourtant, il n’a fait qu’unir davantage celles et ceux qui veulent un avenir où le respect et la justice sociale ne sont pas de simples slogans, mais une réalité.

L’Amérique d’aujourd’hui est fatiguée, certes, mais elle est aussi plus éveillée que jamais aux enjeux d’égalité et de droits. Des mouvements comme #MeToo et les vagues de manifestations en faveur de l’égalité salariale et des droits reproductifs ont démontré qu'une grande partie de la population ne laissera plus le patriarcat dicter sa loi. Ce tsunami féministe est bien plus qu’une opposition à Trump; il représente une volonté de renouveau, une volonté de reconstruire sur des bases saines et solides.

Ce mouvement féministe ne se limite plus aux seules femmes. Il attire aussi les hommes et les jeunes générations qui ne tolèrent plus les discours de haine ou les mesures visant à restreindre les libertés individuelles. En trouvant des échos au sein des communautés afro-américaines, latino-américaines et LGBTQ+, cette mobilisation crée un front uni, prêt à réécrire l’avenir du pays.

Cette élection ne marque pas seulement la fin d’une ère, mais le début d’une nouvelle page d’histoire : l’accession de la première femme à la présidence des États-Unis. Cet événement, attendu par des générations de femmes et d’alliés, est le symbole ultime de ce tsunami féministe qui, loin de se limiter à un changement de dirigeant, veut briser le plafond de verre pour de bon. Cette victoire n’est pas seulement celle d’un mouvement, mais celle de l’avenir d’un pays entier.

La force du tsunami féministe réside dans sa lucidité. Contrairement aux tempêtes de colère ou aux sursauts impulsifs, ce mouvement est mû par une conscience aiguisée des enjeux et par une stratégie tournée vers la paix et l’inclusion. Ce n’est pas une révolution bruyante, mais une montée de conviction, une certitude que les valeurs de respect, d’égalité et de justice prévaudront face à l’ombre du populisme.

En quelques jours, cette vague massive s'apprête à déferler dans les urnes. Si elle atteint la hauteur espérée, elle ne se contentera pas de défaire Trump; elle abaissera définitivement le mur de division qu’il a érigé, ouvrant la voie à un paysage politique où l’écoute et l’empathie triomphent des manipulations et de la peur.

Conclusion : Demain, quand l'Amérique se réveillera après ce tsunami de lucidité, elle ne sera peut-être pas parfaite, mais elle sera changée, prête à reconstruire un avenir qui rassemble. Car ce n'est pas seulement Trump qui est battu, mais l'idée même qu'on puisse prospérer en divisant – et l’histoire retiendra que c’est une femme qui a montré au pays la voie d’une unité retrouvée.

 

Trump marque dans son filet au Madison et "selle" son destin!

 


Dans l’arène emblématique de New York, Donald Trump a fait vibrer le Madison Square Garden. Pourtant, sous les acclamations et les provocations calculées, une autre dynamique s’est installée : celle d’un homme qui, en attaquant ses cibles sans réserve, a peut-être marqué dans son propre filet. En comparant Porto Rico à une "île d’ordures" et en qualifiant Kamala Harris de destructrice, Trump a intensifié un clivage qu’il ne peut plus ignorer.

Cette offensive frontale, loin de rassembler, pousse les communautés visées à se rallier autour d’un espoir : celui d’une Amérique qui cherche des ponts, pas des murs. Les célébrités portoricaines se mobilisent, les électeurs urbains se sentent attaqués, et des voix s’élèvent pour dénoncer cette rhétorique qui tourne au ridicule. Pendant que Trump souffle sur les braises de la discorde, Harris, elle, serre des mains, écoute, prend la mesure de la gravité des enjeux.

À force de vouloir incarner l’anti-système jusqu’à l’excès, Trump pourrait se retrouver à incarner l’isolement plutôt que le rassemblement. Ce soir-là, au Madison, c’est un autre spectacle qui s’est joué. Quand on provoque la moitié d’un pays, on oublie souvent que cette moitié a aussi des rêves, des ambitions, et des moyens de riposter. Pour les Américains lassés des outrances et des slogans creux, un constat émerge : parfois, c’est dans son propre filet qu’on scelle son destin.

samedi 26 octobre 2024

Le musèlement de l’Amérique est déjà commencé !

 


À quelques jours d’un scrutin décisif, l’Amérique se retrouve face à une inquiétante réalité : la liberté de la presse, dernier bastion de la démocratie, vacille. Plusieurs grands médias, pourtant pilier de la transparence et du contre-pouvoir, ont choisi de rester silencieux, refusant, pour la première fois depuis des décennies, de soutenir un candidat. Ce silence, présenté comme un geste d’indépendance, nous rappelle une vérité bien plus sombre que nous vous avions pourtant annoncée : l’Amérique est déjà en train de se faire museler.



Bien sûr, les partisans de Trump tenteront de défendre ce recul en disant qu’il ne fait qu’encourager la liberté de choix des médias. Ils diront que ces journaux agissent librement, comme preuve que Trump respecte la presse. Mais n’est-ce pas précisément là le cœur de la manipulation ? Par des menaces et des pressions, l'Hannibal Lecter de la moitié des Américains a réussi à semer la peur, et le résultat est là : un silence contraint, anticipant les représailles qu’il ne manquerait pas d’imposer s’il revient au pouvoir. Ce n’est pas la liberté d’agir, c’est la peur qui oblige, et c’est la démocratie qui, chaque jour, recule.

Pour les lecteurs de Padreso, il est vital de réaliser que ce silence stratégique des médias, qu’il soit dicté par la survie ou par la crainte, est une alarme pour la démocratie elle-même. Trump a réussi à installer une atmosphère d’autoritarisme si intense que même les voix les plus puissantes de la presse choisissent de taire la vérité. Mais n’oublions pas ce que ce silence nous coûte : la liberté de penser, de questionner, de contester. Et cette emprise autoritaire, si elle triomphe le 5 novembre, ne s’arrêtera pas aux frontières des États-Unis.

Ce blogue vous le dit aujourd’hui avec insistance : le vote de cette élection dépasse de loin les préférences politiques habituelles. Ce 5 novembre, il ne s’agit pas seulement de choisir un homme, mais de défendre le maintien de la démocratie en Amérique du Nord. Car l’autoritarisme de Trump n’est plus un danger isolé. Déjà, il cogite, il fait des émules et inspire ceux qui, au Canada, trouvent cette approche séduisante. Certains esprits, comme celui de Poilièvre , s’y penchent avec intérêt, fascinés par la possibilité de manipuler à leur tour la vérité et la démocratie pour atteindre leurs fins.

Alors, le 5 novembre, chaque vote compte, non pour soutenir un homme, mais pour maintenir une démocratie libre et juste de ce côté-ci de la frontière. Parce que sans cette mobilisation, c’est toute l’Amérique qui risque d’être bientôt muselée, et c’est un prix que la démocratie ne peut se permettre de payer.

vendredi 25 octobre 2024

Pourquoi Donald Trump vénère-t-il Hannibal Lecter?

 



Dans la culture populaire, Hannibal Lecter est l'incarnation du charisme destructeur, un homme capable de manipuler ses victimes en les séduisant avec des mensonges avant de les dévorer. De manière métaphorique, Donald Trump a joué un rôle similaire dans la politique américaine. Charismatique, imprévisible, et dangereux, il a convaincu une partie importante de la population que leur pays est en ruine, manipulant leurs peurs et leurs insécurités à son propre avantage.

Comme Hannibal Lecter, Trump ne fait pas que mentir ; il orchestre une réalité alternative où la vérité devient une arme qu’il retourne contre ses opposants. En convainquant la moitié des Américains que leur pays va mal, il dévore littéralement le rêve américain — celui d'une nation libre et prospère, où la justice prévaut et où chacun peut s'élever à la force de son mérite. Ce rêve, dans son discours, est remplacé par une vision d'apocalypse imminente, où seuls lui et ses partisans peuvent "sauver" le pays.

La manipulation des masses : un art calculé

Trump, comme Lecter, sait appuyer là où ça fait mal. Il cible les insécurités économiques, sociales et identitaires d'une partie des Américains, qu'il amplifie pour servir ses propres intérêts. En manipulant les sentiments de colère et de perte, il détourne l'attention des vrais problèmes et la focalise sur des ennemis imaginaires : les migrants, les médias, ou encore l'establishment politique. Cette manipulation de masse, basée sur des mensonges et des demi-vérités, est son arme la plus redoutable.

La comparaison avec Lecter devient plus pertinente lorsqu'on observe la façon dont il a isolé ses partisans du reste de la société. Comme Hannibal dans sa cellule, Trump parle à ses soutiens à travers une barrière, les convainquant qu'il est leur seul allié dans un monde hostile. Il est leur confident, leur "sauveur", celui qui comprend ce qu'ils ressentent et qui est prêt à se battre pour eux. Mais derrière cette façade, il se nourrit de leur peur, de leur colère et de leur désillusion.

Dévorer la démocratie de l'intérieur

Le plus grand crime de Trump, comme celui de Lecter, est d'avoir utilisé ses compétences de manipulateur pour affaiblir ce qui fait la force de la démocratie. Il a érodé la confiance des citoyens dans leurs institutions, dans les élections, et dans la justice. Chaque mensonge qu'il a proféré a rongé un peu plus les fondements de cette démocratie. En instillant le doute sur l'intégrité des élections, en attaquant la légitimité des juges et en alimentant un climat de suspicion généralisée, il a tenté de dévorer la démocratie américaine de l'intérieur.

Hannibal Lecter, dans ses actions, ne tue pas seulement pour le plaisir ; il détruit ses victimes de manière calculée, en jouant avec leurs esprits avant de les anéantir physiquement. Trump, de son côté, joue avec les esprits des Américains en les divisant, en semant la confusion et en créant un climat où la vérité n'a plus de valeur. Et ce faisant, il ne tue pas des individus, mais des idées, des principes et des valeurs fondamentales qui ont façonné les États-Unis.

Conclusion : Un vote pour s’échapper du piège

Le 5 novembre, les Américains se retrouveront à un tournant historique. Ils peuvent choisir de continuer à suivre Trump dans ce piège de manipulation, ou bien, ils peuvent briser les chaînes qui les lient à lui. Comme dans un film de suspense, il est encore possible de sortir du piège avant qu'il ne soit trop tard, avant que le rêve américain ne soit totalement dévoré par la peur et le mensonge.

Ce vote sera un vote pour sauver la démocratie, non pas d'une menace extérieure, mais d'une érosion interne, savamment orchestrée par celui qui a convaincu une grande partie du pays que tout va mal. Comme Lecter, Trump a utilisé ses talents de séducteur pour capturer l’imaginaire de ses partisans. Reste à savoir si les électeurs réussiront à s’en échapper avant qu’il ne soit trop tard.

Le crime " d'Ovide Trump" .






Malgré le discours omniprésent de crise, de déclin, et de malaise généralisé, les faits montrent que les États-Unis vont plutôt bien. L'économie, bien qu'ayant subi des secousses durant la pandémie, s'est redressée avec des indicateurs positifs. Le marché de l'emploi est solide, les salaires ont augmenté, et les entreprises continuent d'investir. Alors, pourquoi certains Américains sont-ils convaincus que leur pays est au bord du gouffre? Qui leur a fait croire que tout va mal?

Le phénomène est en grande partie alimenté par un discours politique fondé sur la peur et l'amplification des problèmes, souvent par des leaders populistes qui ont tout à gagner en déstabilisant la confiance dans les institutions. Donald Trump et ses alliés ont longtemps martelé que les États-Unis sont en crise : une crise économique, une crise migratoire, une crise de confiance dans l’État de droit. Mais ces crises, pour la plupart, sont exagérées ou déconnectées de la réalité. Le pays n'est pas au bord de l'effondrement. En fait, l'économie se porte bien, et les institutions résistent aux assauts politiques.

L’économie américaine en bonne santé

Contrairement à ce que l’on pourrait croire en écoutant certains discours alarmistes, l’économie américaine n’est pas en déclin. Elle affiche même des signes de résilience remarquable. Certes, des secteurs ont été fragilisés par la pandémie, mais les États-Unis ont retrouvé une croissance stable, et le taux de chômage est à un niveau historiquement bas. Les emplois sont nombreux et diversifiés, et même les salaires connaissent une hausse qui compense partiellement les effets de l’inflation.

La réalité économique ne correspond donc pas à l’image apocalyptique que certains essaient de peindre. Pourquoi, alors, tant d’Américains ont-ils l’impression que tout va mal? Une partie de cette perception est le fruit d’un martèlement constant de la part de politiciens populistes, pour qui la peur est une arme puissante pour mobiliser leur base.

L’immigration : un phénomène mondial, pas seulement américain

Il est vrai que l’immigration a augmenté ces dernières années, mais ce n'est pas uniquement un problème américain. Partout dans le monde, les mouvements migratoires sont en hausse, souvent en raison de conflits, de changements climatiques, et surtout de la montée des régimes autocratiques. La pression mondiale exercée par des gouvernements autoritaires force des millions de personnes à fuir l'oppression. Les États-Unis, en tant que pays refuge, attirent ces populations en quête de sécurité et de nouvelles opportunités.

Ce phénomène n’est pas une crise créée par une mauvaise gouvernance, mais plutôt le signe que le monde traverse une période d’instabilité géopolitique. Les États-Unis, comme tant d’autres nations, doivent adapter leurs politiques d’immigration pour répondre à cette réalité mondiale. Le problème n’est pas spécifique à ce pays et n’est certainement pas le signe d’une dégradation de l’état de la nation.

L’État de droit : une démocratie qui tient bon

L'idée que l'État de droit serait en ruines parce que Donald Trump a été poursuivi est un autre mythe alimenté par ses partisans. En réalité, le fait que Trump ait été tenu responsable de ses actions prouve que les institutions américaines fonctionnent. Le système judiciaire a montré qu'il pouvait résister à l'ingérence politique, même face à un ancien président charismatique et controversé. L'État de droit est non seulement intact, mais renforcé par ces actions, illustrant que personne n'est au-dessus des lois.

Trump et d'autres leaders populistes ont déployé des efforts considérables pour discréditer ces institutions, encourageant un sentiment de victimisation et d'injustice. Cependant, la majorité des Américains comprennent que ces actions sont le résultat d’un processus légal et non d’une attaque contre une personne ou une idéologie.

La perception d’un pays en déclin : une illusion savamment orchestrée

Alors, qui a fait croire aux Américains que leur pays va mal? Les réponses se trouvent dans la rhétorique populiste, amplifiée par les médias et les réseaux sociaux, qui exacerbe les divisions et les peurs. Ce récit d'une Amérique en crise permet à des figures comme Trump de proposer des solutions simplistes et autoritaires à des problèmes complexes. Ils exploitent les doutes et les insécurités des citoyens pour promouvoir un agenda qui, en réalité, pourrait bien saper la démocratie qu'ils prétendent vouloir sauver.

La vérité, c'est que les États-Unis sont toujours debout. Leurs institutions, bien que mises à l'épreuve, tiennent bon. Leur économie, loin d'être en déclin, se redresse. Et l'immigration, bien que complexe, est un défi mondial et non une catastrophe nationale.

Conclusion : Un vote de confiance dans la démocratie américaine

La démocratie américaine est sous pression, mais elle n'est pas en déclin. Ce qui l'affaiblit, ce sont les discours trompeurs qui la décrivent comme moribonde. Le 5 novembre, les Américains seront appelés à se prononcer, non seulement sur un président, mais sur la démocratie elle-même. Ce vote sera un véritable vote de confiance dans les institutions qui ont fait la force de leur nation.

Le choix à venir n’est pas simplement politique, il est existentiel. Les citoyens décideront s'ils veulent continuer à croire dans la résilience de leur pays, dans la justice, et dans l'État de droit, ou s'ils succomberont à la peur et à la désinformation qui cherchent à miner ces fondements. Le 5 novembre sera un moment crucial, où chaque vote contribuera à déterminer si l'Amérique choisit de faire confiance à sa démocratie, ou si elle permet à la division et à la défiance de la saper de l'intérieur.


mercredi 23 octobre 2024

Trump décrit comme un dictateur par l'ancien secrétaire à la sécuritaire de la Maison Blanche, John Kelly

 


Source: Je me permets de reproduire ce matin l'intégralité du blogue de Richard Hétu, journaliste correspondant de La Presse à New York depuis 1994, couvrant la présidentielle américaine par son blogue quotidien auquel vous pouvez accéder en cliquant sur ce lien : 

https://mail.google.com/mail/u/0/?tab=rm&ogbl#inbox/FMfcgzQXJkbBsdjlxTGLvpqnDCtkffDt

Vous constaterez à la lecture de ce blogue que les partisans de Trump sauront déformer les paroles de l'ancien secrétaire à la sécurité intérieure et chef de cabinet de la Maison-Blanche, car il fait maintenant partie de l'élite corrompue que combat leur ¨ Chef ¨. 

En quittant Washington en 2019, après avoir servi Donald Trump comme secrétaire à la Sécurité intérieure et chef de cabinet de la Maison-Blanche, le général à la retraite John Kelly s’était promis de n’accorder d’interviews on the record que si l’ancien président disait quelque chose de profondément troublant. Ce jour est arrivé quand Trump a évoqué son intention d’utiliser l’armée de son pays contre ce qu’il a appelé « l’ennemi intérieur ».

Kelly, qui a la réputation d’être un conservateur pur et dur, a ainsi confirmé au rédacteur en chef du magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg, que Trump avait exprimé en sa présence son désir d’avoir « des généraux comme Hitler en avait ». Il a aussi accepté d’accorder une interview enregistrée au journaliste du New York Times Michael Schmidt au cours de laquelle il a affirmé que Trump répond à la définition d’un fasciste, gouvernerait comme un dictateur si on le lui permettait, et n’a aucune compréhension de la Constitution ou du concept d’État de droit (lien gratuit).

« Eh bien, si l’on regarde la définition du fascisme : Il s’agit d’une idéologie et d’un mouvement politique d’extrême droite, autoritaire et ultranationaliste, caractérisé par un chef dictatorial, une autocratie centralisée, le militarisme, la suppression forcée de l’opposition et la croyance en une hiérarchie sociale naturelle. D’après mon expérience, c’est certainement le genre de choses qu’il pense être le plus efficace pour diriger l’Amérique. Il est certain que l’ancien président se situe dans la zone d’extrême droite, qu’il est autoritaire, qu’il admire les dictateurs – il l’a dit. Il répond donc à la définition générale du fascisme, c’est certain », a-t-il dit.

« Il préfère certainement l’approche dictatoriale du gouvernement », a-t-il ajouté.

Kelly est le deuxième général quatre étoiles à avoir servi dans l’administration Trump à qualifier l’ex-président de « fasciste ». L’autre est Mark Milley, ex-chef d’état-major des forces armées américaines. Kelly a également confirmé que Trump avait à plusieurs reprises exprimé devant lui de l’admiration pour Hitler en disant qu’il avait fait de « bonnes choses aussi ». Pour lui, ces commentaires illustraient le fait que Trump a une connaissance limitée de l’histoire.

« Tout d’abord, vous ne devriez jamais dire cela », s’est souvenu Kelly d’avoir répété à Trump. « Mais si vous saviez ce qu’était Hitler du début à la fin, tout ce qu’il a fait était en faveur de son projet raciste, fasciste, […] de sorte que rien de ce qu’il a fait était bon – rien n’a certainement été fait pour la bonne raison. »

Kelly a également confirmé que Trump ne comprenait pas pourquoi « ses » généraux ne vouaient pas à sa personne une plus grande loyauté qu’à la Constitution. Selon lui, les électeurs américains devraient prendre en compte l’aptitude et le caractère des candidats avant de voter, plus encore que leurs positions sur les thèmes majeurs. Reste à voir si son cri d’alarme sera entendu.

En attendant, Steven Cheung, porte-parole de l’équipe de campagne de Trump, a dénoncé les « histoires démenties » de Kelly et ajouté que ce dernier s’était « couvert de ridicule ». Un autre porte-parole de Trump a également démenti cette anecdote racontée dans le magazine The Atlantic :

P.S. : Nous voici rendus à mi-chemin de la troisième et dernière campagne de financement de ce blogue en 2024. Je ressortirai sous peu mon thermomètre pour illustrer où nous en sommes par rapport à l’objectif fixé. D’ici là, un très grand merci à tous ceux et celles qui ont déjà contribué, ainsi qu’aux autres qui le feront incessamment.

Le blogue de Richard Hétu

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