Dans l’arène emblématique de New York, Donald Trump a fait vibrer le Madison Square Garden. Pourtant, sous les acclamations et les provocations calculées, une autre dynamique s’est installée : celle d’un homme qui, en attaquant ses cibles sans réserve, a peut-être marqué dans son propre filet. En comparant Porto Rico à une "île d’ordures" et en qualifiant Kamala Harris de destructrice, Trump a intensifié un clivage qu’il ne peut plus ignorer.
Cette offensive frontale, loin de rassembler, pousse les communautés visées à se rallier autour d’un espoir : celui d’une Amérique qui cherche des ponts, pas des murs. Les célébrités portoricaines se mobilisent, les électeurs urbains se sentent attaqués, et des voix s’élèvent pour dénoncer cette rhétorique qui tourne au ridicule. Pendant que Trump souffle sur les braises de la discorde, Harris, elle, serre des mains, écoute, prend la mesure de la gravité des enjeux.
À force de vouloir incarner l’anti-système jusqu’à l’excès, Trump pourrait se retrouver à incarner l’isolement plutôt que le rassemblement. Ce soir-là, au Madison, c’est un autre spectacle qui s’est joué. Quand on provoque la moitié d’un pays, on oublie souvent que cette moitié a aussi des rêves, des ambitions, et des moyens de riposter. Pour les Américains lassés des outrances et des slogans creux, un constat émerge : parfois, c’est dans son propre filet qu’on scelle son destin.
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