jeudi 18 janvier 2024

La Métaphore de la Maison Brisée et le Plaidoyer de Trump.




 

Chers lecteurs,

Dans le tourbillon de la politique américaine, une métaphore frappe l'imaginaire avec une acuité presque poétique. Imaginez, si vous le voulez bien, un enfant confronté à sa mère, après que ses amis aient saccagé leur maison. « Ce n'est pas ma faute, ils m'ont mal compris», plaide-t-il. Cette image simple mais chargée de sens, trouve un écho étrange dans la situation actuelle de Donald Trump face à la Cour suprême des États-Unis.

L'ex-président, dans un mémoire récemment présenté, se défend contre l'accusation d'inéligibilité. Il soutient que sa disqualification priverait des millions d'électeurs de leur droit de choix, un argument qui détourne astucieusement l'attention de sa responsabilité dans les événements du Capitole. Comme l'enfant de notre métaphore, Trump semble jouer la carte de l'innocence, s'érigeant en victime d'une méprise collective.

Pourtant, la question demeure : peut-on vraiment séparer les paroles incendiaires de Trump de l'assaut violent sur le Capitole ? L'homme qui a attisé les flammes de la discorde et de la contestation électorale peut-il réellement prétendre n'avoir été qu'un spectateur ? La réponse semble évidente, mais Trump, habile dans l'art de la rhétorique, brouille les pistes, se présentant non comme un instigateur, mais comme un défenseur de la liberté d'expression et de l'intégrité électorale.

C'est là que la métaphore de l'enfant et de la maison brisée prend tout son sens. Elle illustre autant un déni de responsabilité qu'une tentative de redéfinir la réalité. En s'affirmant innocent, Trump nie son implication dans les événements tout en remettant en question les fondements mêmes de la responsabilité que de la vérité politique.

Alors que la Cour suprême se prépare à trancher, nous sommes confrontés à un enjeu qui dépasse de loin les questions juridiques : celui de la responsabilité individuelle dans le cadre de la vie publique. L'affaire Trump n'est pas seulement le procès d'un homme, mais le reflet d'une société qui doit choisir entre accepter une réalité inconfortable ou adhérer à une fiction confortable.

En tant qu'observateur de la scène politique, je ne peux m'empêcher de penser que cette affaire révèle davantage qu'un simple conflit juridique. Elle dévoile une fracture profonde dans notre perception de la réalité et de la politique. Si nous choisissons d'ignorer les faits au profit de narrations politiquement opportunes, ne risquons-nous pas de nous retrouver, comme l'enfant de notre histoire, au milieu d'une maison brisée, incapables de reconnaître notre propre rôle dans sa destruction ?

Il est temps, mes chers lecteurs, de regarder au-delà des mémoires et des plaidoyers, et de nous interroger sur la nature de la vérité et de la responsabilité dans notre société. Car, comme le montre si clairement la métaphore de l'enfant et de la maison brisée, la réalité que nous choisissons d'embrasser façonnera inévitablement l'avenir de notre démocratie.

Avec une profonde réflexion,

Padreso

mardi 16 janvier 2024

Dans un roman, l'auteur décide de la fin. En politique, ce sont les électeurs.



« Comme tous les peuples de ce monde, les américains raffolent des histoires remplies d'intrigues, de rebondissements et d'affrontements entre le bien et le mal à l'image de leur politique et comme tous les peuples de ce monde, ils ne doivent jamais perdre de vue que c'est uniquement leur vote qui affectera positivement leur santé, leur éducation, leur économie, leur démocratie, leur justice, égalité et sécurité. »

Cette affirmation succincte mais puissante souligne la distinction fondamentale entre la fiction et la réalité démocratique. Dans un roman, l'auteur exerce un contrôle souverain sur le destin des personnages et l'issue de l'intrigue. Les lecteurs, bien qu'immergés dans l'histoire, restent des spectateurs passifs du déroulement et de la conclusion imaginée par l'écrivain.

En politique, toutefois, la métaphore se transforme. Les électeurs ne sont pas de simples spectateurs; ils sont les auteurs collectifs de l'histoire de leur nation. Chaque vote est un pinceau qui contribue à la toile de l'avenir commun. C'est une expression puissante de la volonté populaire, où le dénouement ne repose pas sur une seule plume, mais sur la somme des choix de millions de citoyens.

Cette distinction met en lumière la beauté et le poids de la démocratie. Contrairement à un roman préétabli, le cours de la politique est dynamique et souvent imprévisible, car il est façonné par les actions, les décisions et les interactions de tous les membres de la société. C'est un rappel que dans une démocratie, la responsabilité de décider de la fin de l'histoire – et du commencement d'une nouvelle – est partagée et réside dans les mains de chacun.

dimanche 14 janvier 2024

Depuis quand un politicien se proclamant le sauveur d'une nation scande-t-il "Haïssons-nous les uns les autres"?

 




Lorsque l'on regarde les récents développements politiques aux États-Unis, il est difficile de ne pas se poser cette question. Les événements et décisions de ces derniers mois ont mis en lumière la profonde polarisation et la politisation de l'arène politique américaine, remettant en question le rôle même de la démocratie dans ce pays. Les décisions de la Cour suprême de droite sur l'avortement pour ne nommer que celle-là, ainsi que la montée en puissance d'une figure politique polarisante comme celle de Donald Trump, ont incité de nombreux observateurs à s'inquiéter de l'avenir de la nation.

La Cour suprême des États-Unis, souvent considérée comme la gardienne de la Constitution et de l'équilibre des pouvoirs, semble avoir été infiltrée par une idéologie partisane. Les récents jugements ont ébranlé des fondements sociaux et légaux établis, mettant en danger la diversité et les droits fondamentaux. L'annulation partielle de la dette étudiante, la remise en cause de l'affirmative action et la remise en question des droits des couples de même sexe sont autant de signes inquiétants de cette tendance. La Cour suprême, censée être une institution impartiale, est devenue le théâtre d'une lutte idéologique, sapant ainsi sa crédibilité et sa légitimité.

D'un autre côté, les figures politiques émergentes paraissent de plus en plus enclines à attiser les flammes de la division. La polarisation de la société américaine est exploitée pour des gains politiques à court terme, sans considération pour les conséquences à long terme. Les discours incendiaires et les déclarations provocatrices sont devenus la norme, et le compromis semble être devenu un concept étranger. Les politiciens qui devraient être des unificateurs et des défenseurs de la démocratie se livrent à des attaques incessantes les uns contre les autres, alimentant ainsi le ressentiment et la division parmi les citoyens.

Il est temps de se rappeler que la politique ne doit pas être un jeu de « Haïssons-nous les uns les autres», mais plutôt un moyen de construire un meilleur avenir pour tous. Les États-Unis sont une nation fondée sur des idéaux de liberté, d'égalité et de démocratie, et il est essentiel de préserver ces valeurs fondamentales. Il est également essentiel de revenir à des principes de respect mutuel, de dialogue constructif et de compromis pour surmonter les défis qui se dressent devant nous.

Les électeurs ont un rôle crucial à jouer en élisant des dirigeants qui cherchent à rassembler plutôt qu'à diviser, à résoudre les problèmes au lieu de les exacerber. La démocratie est un bien précieux qui doit être défendu et protégé. Les divisions profondes et la polarisation ne feront que miner la stabilité et la prospérité de la nation.

En fin de compte, il est temps pour un changement de cap. Les sauveurs politiques ne devraient pas inciter à la haine, mais plutôt à la réconciliation. La politique devrait être un moyen de construire des ponts au lieu de construire des murs. L'avenir des États-Unis dépend de notre capacité à nous rappeler que nous sommes tous dans le même bateau, et que pour avancer, nous devons travailler ensemble, main dans la main, dans un esprit de respect mutuel et d'unité.

vendredi 5 janvier 2024

Poême pour mon ami Michel.

 




Dans l'ombre de la nuit s'étend une toile,

Où se tissent les fils d'une amitié sans égale.

Depuis cinquante-cinq ans, les cœurs en écho,

Naviguent les eaux du temps, sans jamais trouver de fardeau.


Toi, le gardien vigilant de l'amitié sincère,

Qui veille sur les liens comme un phare solitaire.

Face à la marée montante d'une ère divisée,

Tu cherches à ramener les âmes égarées.


Dans le jardin de ton esprit où fleurit la création,

Tu éjectes ta folie, une douce libération.

Les mots sont ton refuge, la plume ton épée,

Dans le livre de la vie, c'est toi qui es l'apothéose.


Mais voilà que l'ami, dans l'ombre de Trump, se perd,

Ses paroles deviennent un écho redondant, un univers.

Newsmax en toile de fond, il semble s'éloigner,

Et toi, avec patience, tu cherches à le ramener.


"Reviens", souffle le vent dans les feuilles du temps,

"Ne laisse pas la folie consumer l'esprit d'antan."

Toi, qui a toujours su guider les âmes à la maison,

Fais appel à ton cœur, à ton inépuisable raison.


Car l'amitié, comme la vérité, est un trésor inaltéré,

Un joyau poli par les années, par les rires partagés.

Gardien de ce sanctuaire, ne laisse pas la peur,

Te voler l'éclat des jours, la chaleur des cœurs.


Et si le chemin devient sable mouvant sous tes pas,

Souviens-toi que l'amour triomphe toujours, ici et là.

Pour chaque mot de division qui cherche à séparer,

Il y a un vers de poésie pour nous réunifier.

Comblé




 

Je suis arrivé seul et repartirai seul

Le monde a comblé le vide.

Je m'engage sur cette route humble et nu

Comme un vers

Savourant chaque jour

Passé entre ces murs.


Ton de la campagne le 5 janvier 2024



C'est normal que des pays versent de l'argent au patrimoine d'un président américain?

Le peuple:

"Non!"

Donald:

C'est la faute à Biden!😇

 

Fil de vie-Épisode 2-¨Menteur-Tricheur-Hypocrite"

Nous sommes le 3 ième vendredi de septembre 1960. Il pleut.C’est ma première année d’école primaire. J’ai 5 ans.La maîtresse Dubreuil qui, raconte-t-on a déjà arraché les oreilles de plusieurs petits élèves turbulents, est une institutrice dans la cinquantaine, célibataire, au long corps maigre, au visage austère voire acariâtre et portant de grosses lunettes noires. Le vendredi après-midi est consacré au dessin. Elle fait donc , en cette fin de journée, le tour de la classe pour surveiller les dessins des élèves. Arrivée à mon pupitre, elle s’aperçoit que je n’ai pas utilisé le cahier de dessins tel qu’elle nous l’avait ordonné au début du cours mais plutôt une feuille brouillon pour exécuter mon dessin. La raison est fort simple et enfantine. Je ne me croyais pas être assez bon pour utiliser le cahier ¨officiel¨ de dessins qui avait coûté cher à mes parents. Voyant que j’avais désobéi à sa consigne , elle s’empare alors de mon beau cahier à dessins et y inscrit en grosses lettres rouges sur trois pages doubles les mots ¨Tricheur-Menteur-Hypocrite¨. Elle me saisit ensuite par les cheveux et m'entraîne jusqu’à l’avant de la classe.Seuls mes pieds touchent le sol durant cet excès de rage inexcusable . Haut et fort , devant tous mes compagnons, elle proclame ensuite que c’est ce qui arrive à ceux qui n'écoutent pas. Sa main droite agrippe encore fermement mes cheveux quand elle s’écrie en tournant son visage de sorcière vers moi: `` Mais , tu ne pleures pas ? Et de sa main gauche, elle sort brusquement la longue règle qui se trouve sur la bordure du tableau noir derrière elle et avant qu’elle n’ait le temps de s’en servir contre moi, je comprends qu’il est temps de verser une larme pour ne pas écoper davantage. Devant mes pleurs, elle lâche soudainement prise, comprend peut-être qu’elle est allée trop loin et m’ordonne de retourner à mon pupitre.
Et la cloche sonne alors annonçant la fin de la journée scolaire!Tout le monde déguerpit. Seul Stéphane demeure avec moi après cet événement. Il parle peu, écoute mon excuse pour expliquer ma conduite et y acquiesce sans poser de questions. C’est ainsi qu’il devient ce jour-là mon meilleur ami et moi un enfant brisé par une blessure intérieure, grande et béante dont je me rappelle toujours après plus de 60 ans.

  Se déconnecter de la techno pour se reconnecter à l’humain Dans un monde où les algorithmes dirigent nos pensées, où la technologie faço...