dimanche 22 septembre 2024

"Le spectre de la violence : La division comme héritage de Trump"


 Source:
 https://www.youtube.com/watch?v=KvG54OS3uuE


"À l'aube des élections de 2024, l'Amérique semble plus divisée que jamais. Si la défaite de Donald Trump en 2020 a déjà provoqué une onde de choc, de désordre et de violence, la prochaine défaite de celui qui se proclame à tort l’élu du peuple pourrait entraîner des conséquences encore plus graves. En se basant sur les sondages actuels, il semble de plus en plus probable que Trump subira une défaite décisive, non seulement à la présidentielle, mais aussi dans la bataille pour les sièges au Sénat et à la Chambre des représentants. Mais la question qui hante les esprits est la suivante : jusqu’où iront ses partisans pour tenter de renverser cette nouvelle réalité politique ?

Dans la réalité politique actuelle, les valeurs opposées de Trump et Kamala Harris sont clairement visibles. Trump, représentant une figure qui cultive la division, attise le feu des émotions destructrices. Depuis des années, il ne cesse de promouvoir une rhétorique de haine et de suspicion envers les institutions démocratiques. Sa stratégie est simple : plus il divise, plus il renforce son emprise sur une frange radicalisée de la population. À l'inverse, Kamala Harris incarne l'unité, cherchant à apaiser les tensions et à rassembler les différentes composantes de la nation autour de valeurs communes.

Mais est-il encore possible de rétablir l’unité dans un pays où près d'un tiers des républicains croient que la violence pourrait être la solution pour "sauver" l'Amérique ? Depuis 2020, les incidents violents d’extrême droite ont explosé, et cette montée de la violence politique est une tendance inquiétante. Comme l'a montré l'attaque du 6 janvier 2021 contre le Capitole, les partisans les plus extrêmes de Trump sont prêts à utiliser la force pour contester des résultats qu’ils jugent injustes. Or, l’attaque du Capitole n’était que le début. Que se passera-t-il si Trump est à nouveau battu en 2024 ?

Jack Goldstone, un expert de l'instabilité politique, et Ruth Ben-Ghiat, spécialiste de l'autoritarisme, sonnent l'alarme : une défaite de Trump pourrait entraîner un conflit interne aux États-Unis, une guerre civile moderne où la violence éclaterait non pas sous la forme d'armées organisées, mais de groupes violents armés, motivés par la haine et alimentés par la désinformation. En 2020, l’attaque du Capitole a montré à quel point un simple échec politique peut inciter à des actes de violence collective. Et en 2024, après quatre années supplémentaires de radicalisation, ces mêmes groupes pourraient être encore mieux préparés et plus organisés.

Trump a cultivé cette division pendant des années. Il a répété encore et encore que toute défaite est le résultat d'une fraude électorale, qu’il est le seul capable de sauver l'Amérique. Sa rhétorique a donné naissance à une réalité parallèle où la violence est perçue comme légitime. Cette perception est renforcée par l'appui d'acteurs influents, qu'il s'agisse de figures politiques comme Matt Gaetz, qui prône ouvertement l’usage de la force, ou de leaders culturels comme Elon Musk, qui contrôlent des plateformes de communication utilisées pour diffuser des messages incendiaires.

Ce climat de violence potentielle s’étend bien au-delà de la simple perte d’une élection. Si Trump perd, ses partisans se sentiront à nouveau trahis, non seulement par les démocrates, mais par le système lui-même. Ils auront passé des années à entendre que la défaite de Trump signifie la fin de l'Amérique, une vision martelée à coups de discours haineux. Et lorsque l’espoir de voir leur leader reconquérir le pouvoir s’effondrera, il est probable que beaucoup d’entre eux basculeront dans une nouvelle vague de violence, plus coordonnée, plus destructrice.

Kamala Harris, figure de la paix et de l’unité, représente la voie opposée. Elle incarne l’espoir que l'Amérique peut se rassembler autour d’une volonté commune de progresser, de dépasser les divisions. Mais pour cela, il faut que les institutions résistent et que la société civile ne cède pas à la tentation de l’autodestruction. Pour chaque appel à la violence, il doit y avoir une voix qui appelle au calme et au dialogue. Pour chaque rhétorique de division, il doit y avoir une réponse unificatrice.

La crainte d’une guerre civile moderne est donc fondée. Mais, comme Kamala Harris le souligne, l’unité est encore possible. La question est de savoir si l'Amérique sera capable d’écouter cet appel à la raison, ou si elle succombera à l’engrenage de la violence. Les mois à venir seront décisifs pour l'avenir du pays, et il appartient au peuple de décider quelle vision il veut suivre : celle de Trump, ancrée dans la division, ou celle de Kamala Harris, fondée sur l’unité."

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Le respect est de rigueur.

  Se déconnecter de la techno pour se reconnecter à l’humain Dans un monde où les algorithmes dirigent nos pensées, où la technologie faço...