Quels sont les messages de Karl Tremblay dans sa dernière chanson?

 

Source: https://www.youtube.com/watch?v=eoNTblEQtf4

Karl Tremblay, membre éminent des Cowboys Fringants, nous a laissé un dernier cadeau musical avant de nous quitter, suite à une lutte contre le cancer. Sa dernière chanson, riche en émotion et en introspection, offre un aperçu poignant de ses réflexions face à la fin de sa vie.

Dans cette œuvre, Tremblay nous parle avec la sincérité brute qui le caractérisait, retraçant les moments exaltants de sa carrière tout en confrontant les réalités de sa maladie. Il célèbre la vie qu'il a menée avec une exubérance contagieuse, rappelant les tours du monde, les concerts mémorables de Paris à Montréal, et les joies immenses qu'il a expérimentées. Ces paroles vibrantes montrent un homme qui a vécu pleinement, embrassant chaque opportunité avec un enthousiasme débordant.

Cependant, la chanson ne se limite pas à la célébration. Elle aborde aussi les côtés plus sombres de sa vie, où la fatigue et la maladie prennent le dessus. Tremblay partage ses luttes intérieures, la diminution progressive de sa santé et l'acceptation de sa mortalité. C'est une exploration franche des limites humaines et de l'épuisement qui vient avec une vie si richement vécue.

Le message le plus puissant de Tremblay pourrait être sa perspective sur ce qui nous attend après la vie. Il rejette les notions traditionnelles de l'après-vie, présentant une vision nihiliste où il n'y a "rien de l'aut' côté du rideau". Cette approche peut sembler sombre, mais elle est aussi empreinte d'un réalisme qui invite à se concentrer sur l'ici et maintenant, plutôt que sur des promesses incertaines de l'au-delà.

Cette chanson est donc un adieu, un artiste quittant la scène pour la dernière fois, mais c'est aussi un appel à chérir la vie tant qu'elle dure. Tremblay nous laisse un message d'authenticité, de résilience face à l'inévitable, et d'une acceptation paisible de sa propre fin. C'est un testament à la fois inspirant et mélancolique, qui résonnera longtemps après que les lumières se soient éteintes.

En nous quittant, Karl Tremblay ne demande pas de pitié ni de larmes; il souhaite plutôt que nous reconnaissions la beauté et l'éphémère de la vie. À travers sa musique, il continue de nous toucher, nous enseigner et nous inspirer, et c'est peut-être là le véritable voyage qu'il nous propose un voyage à travers les nuances de l'existence humaine.

Paroles de la chanson: 

La vie m’a gâté comme personne J’l’ai eue facile, j’ai eu du fun Faisant des excès au coton Sans jamais trop faire attention J’ai fait dix fois le tour d’la planète Dans des trucks ou des jumbo jets Que j’sois à Bruxelles ou Candiac J’ai eu du fun en tabarnak J’ai chanté dans les plus grandes salles De Paris jusqu’à Montréal J’ai profité de la chaleur De la gloire et ses réflecteurs Puis un jour la vie nous rattrape Comme un 18 roues qui nous frappe La jeunesse cède de guerre lasse Sous le poids des années qui passent La santé dans le slow fader Je cherche en vain une lueur Un p’tit rayon pour m’accrocher Dans les craques d’une gloire passée J’veux pas d’votre pitié ni rien d’autre Ma vie fut ben plus cool qu’la vôtre Mais mon corps usé à la corde Demande sa miséricorde Ce soir c’est l’ombre de moi-même Qui sans bruit va quitter la scène Déposant doucement le micro Ce soir c’est l’ombre de moi-même Qui sans bruit va quitter la scène Pour passer d’l’aut’ bord du rideau Est-ce qu’on est à la fin du show? J’pense ben que c’est la fin du show Karl c’est-tu la fin du show? Oui on est à la fin du show… Fak c’est ça On en est là J’n’aurais pris plus C’est d’jà le terminus Moi qui a tant aimé la vie Tout est fini… Chu fatigué J’peux pu’ chanter J’en ai plein l’cul Et le cœur n’y est plus J’suis rendu au boute du boute De ma route Mon étoile se meurt Tombe le rideau Ce soir le vieux chanteur A donné son dernier show… Ferme le follow pis les lumières Non je n’ai plus besoin qu’on m’éclaire Je sors par la porte d’en arrière Sur la pointe des pieds je me jette dans l’Univers J’pourrai dire A’ec un sourire Ok! All right! J’ai eu une ben belle ride Et je n’ai aucun regret Mais c’est pas si vrai Parc’ qu’au final J’me s’rai fait mal Brûlant mes ailes Autant que la chandelle Souvent mon instinct de mort Était plus fort Dans ma tête en friche J’rêve de repos Plus d’espoir à l’affiche J’ai donné mon dernier show Ferme le follow pis les lumières Non je n’ai plus besoin qu’on m’éclaire Je sors par la porte d’en arrière Sur la pointe des pieds je me lance dans l’Univers --------------------- Qu’est-ce qu’y a après la fin du show? C’tu cool ou c’est l’silence radio? Qu’est-ce qu’y a après la fin du show? Adieu frères de larmes et de sang Ou devrais-je vous dire « à néant »? Parc’ qu’au moment d’la fin du show Y’a rien d’l’aut’ côté du rideau Pas de voyage organisé Dans un tunnel illuminé Pas d’enfer ni de paradis Tout ça c’est des esties d’conneries C’EST C’QU’Y ARRIVE À LA FIN DU SHOW! C’EST C’QU’Y ARRIVE À LA FIN DU SHOW! Qu’elle soit extra ou ordinaire Chaque vie finit d’la même manière C’est la seule justice sur la terre Tous égaux dans le cimetière QU’ELLE SOIT EXTRA OU ORDINAIRE CHAQUE VIE FINIT D’LA MÊME MANIÈRE C’EST LA SEULE JUSTICE SUR LA TERRE TOUS ÉGAUX DANS LE CIMETIÈRE! C’EST C’QU’Y ARRIVE À LA FIN DU SHOW! C’EST C’QU’Y ARRIVE À LA FIN DU SHOW! QU’ELLE SOIT EXTRA OU ORDINAIRE CHAQUE VIE FINIT D’LA MÊME MANIÈRE C’EST C’QU’Y ARRIVE À LA FIN DU SHOW! PAS DE VOYAGE ORGANISÉ DANS UN TUNNEL ILLUMINÉ C’EST C’QU’Y ARRIVE À LA FIN DU SHOW! C’EST C’QU’Y ARRIVE À LA FIN DU SHOW! C’EST C’QU’Y ARRIVE À LA FIN DU SHOW! Ferme le follow pis les lumières Non j’ai plus besoin qu’on m’éclaire Je sors par la porte d’en arrière Pour que m’avale l’Univers… #LesCowboysFringants #LaFinDuShow #PubRoyal

Le Murdoch, pour redécouvrir les joies de la musique et des amitiés spontanées.

 

Nous sommes allés "casser la glace" hier à la salle du Murdoch sur la rue Fédéral. Quand nous sommes arrivés, une affiche dans la fenêtre de l'immeuble l'abritant était visible, mais nous nous sommes heurtés à une porte close. Après avoir fait le tour des lieux, pas trop certains de l'emplacement, nous avons fini par atterrir dans un autre bâtiment à l'arrière, couvert de graffitis, où résonnait de la musique. Pensant que c'était là, nous sommes entrés et avons découvert de nombreux locaux loués par des musiciens qui y pratiquent leur art. Une véritable pépinière de talents. Par pur hasard, nous sommes tombés nez à nez avec le bon vieux Sam Chenard, un ami du fils de ma conjointe Lise, avec qui il a joué de la musique pendant quelques années dans notre sous-sol de Bromptonville, dans le rang 3. Quel bonheur de revoir ce gentil Sam, toujours passionné par la guitare, et surtout, menant une vie heureuse avec sa blonde et leur jeune enfant. Bonheur, je te salue ! Mais revenons à nos moutons. Nous avons expliqué à Sam que nous cherchions la salle du Murdoch pour assister à un hommage à CCR. Il nous a invités à le suivre et nous y a conduits en un rien de temps. Nous étions devant le bon bâtiment, mais la porte pour accéder au spectacle se trouvait sur le côté, donnant sur la rue Galt Ouest, près de la voie ferrée. Au revoir et merci, Sam. Nous sommes entrés dans ce lieu unique et sympathique qu'est le "Murdoch". À l'intérieur, un décor digne de nos sous-sols d'ados, avec des décorations rappelant les meilleurs films d'horreur des années 80, dont celui mettant en scène Freddy dans toute sa splendeur. Un bar bien garni de nos bières locales et une sélection des alcools les plus populaires étaient à notre portée. Il y avait peu de chaises disponibles, mais ce soir-là, nous avons réussi à trouver deux bons bancs près d'un mur, assez confortables pour cette soirée Creedence. Parmi les spectateurs, des personnes de tous âges, dont quelques-unes aux cheveux grisonnants comme nous. Côté technologie, le Murdoch est très bien équipé, et le son est d'une très bonne qualité, nous permettant d'apprécier chaque morceau à sa juste valeur. Avec notre bon ami André, nous en avons eu pour notre argent, car à 15 $ en prévente, c'était une aubaine. Le groupe était excellent, interprétant tous les grands succès de CCR avec précision, pour notre plus grand plaisir. Nous avions cette douce impression tout au long de la prestation d'avoir fait un saut dans notre passé de jeunes adultes, à l'époque où la musique et les amis occupaient une place importante dans nos vies. Une expérience et un lieu que nous souhaitons partager avec nos connaissances, car ce ne sera pas la dernière fois que nous profiterons du Murdoch.

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