dimanche 13 octobre 2024

« Qu’est-ce qui s’est passé? »


 Il paraît qu’à l’intérieur de chaque personne âgée se cache un jeune qui se demande « Qu’est-ce qui s’est passé? ». Cette image de nous en hippie, entre musique, paix et sérénité, illustre cette réflexion avec brio. On se reconnaît tous un peu dans ce moment où l’on réalise que la vie avance bien plus vite que notre esprit qui, lui, reste coincé quelque part entre un souvenir de festival et un rêve d’idéal.

Ce n’est pas qu’on ait perdu la guerre contre le temps. Non, ce serait trop simple. En fait, rien ne se perd, rien ne se crée, mais tout change. C’est la nature du monde : nos idéaux de jeunesse prennent des rides, tout comme nous. On voulait un monde sans guerre, plein de paix et d’amour, et pourtant, chaque jour semble nous en éloigner un peu plus. Mais soyons honnêtes, même si nous nous demandons souvent ce qui a bien pu se passer, il reste quelque chose de précieux à sauver : notre capacité à rire de tout cela.

Le monde change, les rêves se transforment. Les jeunes en nous se battent toujours, mais leur combat a simplement pris d’autres formes : des batailles contre les algorithmes, contre la montée de l'autocratie en Occident et, soyons francs, contre l’idée que le monde de 2024 n’a peut-être pas autant de fleurs dans les cheveux qu’on l’espérait. Mais cela ne veut pas dire que nous avons échoué – non, nous avons simplement évolué avec le monde.

Et peut-être que l’humour est justement notre arme secrète. Pourquoi ? Parce qu’il permet de transformer chaque constat amer en un sourire indulgent. Après tout, c’est peut-être là la plus grande victoire : regarder les choses en face, accepter ce qui est, tout en continuant de danser, de chanter, et de nourrir ce jeune en nous qui ne comprend toujours pas ce qui a bien pu se passer.

Alors, chers lecteurs de Padreso, si l'on s’éloigne de notre rêve d’un monde sans guerre, il nous reste au moins ce pouvoir : celui de ne pas nous prendre trop au sérieux. Parce qu’à la fin, qu’on soit jeunes ou vieux, l'important, c'est de rester jeunes d'esprit. Et ça, c’est peut-être le plus grand pied-de-nez que nous pouvons faire au temps et aux absurdités du monde.

Gardons le sourire, même avec une fleur entre les dents. Parce qu’il faut bien continuer à rêver, non ?

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